« La Centrale », Elisabeth Filhol
Commentaire de texte : « La Centrale », Elisabeth Filhol. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar marinefreroux • 24 Novembre 2018 • Commentaire de texte • 859 Mots (4 Pages) • 2 314 Vues
Le texte étudié est un extrait du livre « La Centrale » publié par Elisabeth Filhol le 5 janvier 2010. Elisabeth Filhol est une écrivaine française née le 1er mai 1965 à Mende. Ce roman se qualifie comme étant un roman naturaliste. Ce récit se déroule en quelques jours, il montre la vie et le danger des travailleurs dans une centrale nucléaire. Plus précisément, l’histoire de Yann qui a été touché par une dose trop importante de rayons radioactifs, on en découvre les conséquences. Dans cet extrait, nous comprenons bien qu’il s’agit du lendemain de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, et que la fin du roman se déroule lors de la Seconde Guerre mondiale. C’est ainsi que nous allons nous interroger comment le lecteur doit comprendre cette dernière page de roman. Tout d’abord, nous parlerons de l’évocation de la guerre, des paroles du narrateur puis nous ferons un lien entre les guerres et le nucléaire.
Tout d’abord, dès le début de l’extrait, sont évoqués les lieux où se trouve le personnage. Il commence par évoquer les plages de Royan comme nous pouvons le voir ligne 156, pour ensuite évoquer Lorient, ligne 161. Puis son arrivée en Suède à partir de la ligne 186 où se trouve des indications de lieux tels que « ça vient de l’est, du sud et de l’est » ; « ce qui vient du nord-est descend vers le sud-ouest ». Le narrateur fait un lien entre Royan et la Suède en utilisant le champ lexical de la plage comme à la ligne 156/157 : « de grandes plages » ; « Des kilomètres de plage ». À la ligne 160, Yann se souvient d’une phrase, rapportée au discours direct, que son ami lui avait dit et qui suscite la nature. C’est à la vue de tous ces blockhaus installés sur la plage, que le lecteur comprend que le narrateur se souvient qu’une guerre s’y est déroulée, à la ligne 169 : « Combien de […] blockhaus le long de la côte atlantique ? ». Dans ce premier paragraphe le narrateur fait référence à la Seconde Guerre mondiale, grâce au champ lexical de la guerre ligne 163 « les vestiges du mur de l’Atlantique » et au champ lexical de la protection avec « le béton des murs » ; « les blockhaus » ligne 167 et 169 qui rappellent les bombardements de la guerre. On comprend également qu’il s’agit du lendemain de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl à partir de la ligne 183, avec une répétition du mot « normal » ainsi qu’avec l’évocation « du 27 avril 1986 ».
Enfin, le narrateur a voulu faire un lien entre les guerres et le nucléaire. En partant de la ligne 165, se trouve une succession d’anaphores telles que « Je ne suis pas sûr que ça » ; « les murs n’arrêtent rien » ; « tout est normal ». Lorsque Yann, ce rappel de ce que Loïc, son ami, lui a dit, il y a une contradiction au discours direct lignes 163 à 165 entre la nature et le fait de se protéger, « fermer les fenêtres. Il ne faut pas bouger. ». Alors que le narrateur se trouve en plein dans les bombardements de la guerre, il effectue toutes sortes de comparaison ou de métaphore sur le nucléaire tel que ligne 161 « se laver de toute cette saleté ». Le narrateur fait une énumération (accumulation) de toutes les précautions à prendre qui semble négligeable au danger du nucléaire comme à la ligne 174. Par rapport à ces mesures de protection, le narrateur est pessimiste, il pose directement des questions au lecteur comme par rapport aux blockhaus, qu’il qualifie comme étant inutiles. Il se sent impuissant face au nuage radioactif des centrales nucléaires par rapport à la scène décrite (avec l’énumération) ligne 176. On comprend donc avec le champ lexical de l’enfermement et de l’intérieur qu’i est le seul moyen de se protéger des radiations. Il y a une opposition entre l’extérieur et l’intérieur notamment par rapport au « vent » et à « l’anticyclone » qui est une menace pour disperser les radiations. La dernière phrase de ce roman est très longue, elle cite des individus qui marchent au bord de la mer. Elle est au présent de l’indicatif qui devient ensuite présent de narration.
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