LA chapitre 7 de Nana - E. Zola

3e texte : Nana, Zola

Une jeune femme, en représentation théâtrale, est décrite à travers les yeux de Muffat (chapitre 7)

En quoi le regard de Muffat sur Nana a-t-il de profondes implications morales et sociales ?

I – Un être charnel

A) L'exhibition par Nana de sa chair

Verbes d'action qui soulignent la description du corps de Nana : corps dans sa nudité à la vue de tous, "pliait le cou", "ouvrit les bras", "elle ploya la taille", "renversait la tête"

Rôle joué par Nana dans la présentation de son physique : rôle narcissique, "Nana s'était absorbée dans son ravissement d'elle-même", "regardant avec attention dans la glace", "elle étudia d'autres parties de son corps", "se voir"

B) Un portrait ambigu

Les images donnent un portrait fascinant, voire inquiétant : grâce puis horreur/dégout (comme un monstre), "son torse de Vénus", "une almée", "une guerrière", "l'animal"

Connotation : danger pour Muffat, "monstre de l'Ecriture", "la bête d'or"

II – Un homme sous emprise

A) Après l'admiration, la peur

Sentiments de Muffat : admiration puis peur, "C'était cela... de sa nudité" (l14-20), c'est un enchaînement d'action que Nana peut engendrer

Il garde malgré tout de la lucidité : "dans cette minute de vision nette, il se méprisait", "Il songeait à son ancienne horreur de la femme"

B) L'annonce d'un fin tragique

Présence de participes passé à la fin du texte qui caractérisent Muffat : il est soumis à sa passion pour Nana, "obsédé", "possédé", "au point qu'ayant fermé les paupières, pour ne plus voir"

Soumission à une fin fatale : champ lexical du désastre, "ce ferment, lui empoisonné, sa famille détruite, un coin de société qui craquait et s'effondrait", "Maintenant, elle serait là, devant ses yeux, dans sa chair, à jamais" (à jamais --> emphase), emprise morale puis physique, c'est une fatalité, c'est tragique

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