L'égalité professionnelle

L’égalité professionnelle et le travail familial : pour un modèle de conciliation 

L’égalité professionnelle fait une partie intégrante des politiques économiques et sociales dans le monde occidentale et parmi ses sujets les plus débattus, nous trouvons celui de la répartition du temps familial et professionnel entre les hommes et les femmes.

La mise en œuvre des politiques d’égalité professionnelle a passée historiquement par plusieurs étapes, dans un premier temps par un modèle « inégalitaire » (Laufer, 2003), ou les femmes soit se chargeaient de la quasi-totalité des affaires domestiques avec un accès limité à l’activité professionnelle, soit travaillaient dans des entreprises paternalistes, qui afin d’attirer la main d’œuvre et réduire l’absentéisme leur permettaient une panoplie de services et d’avantages pour qu’elles se consacrent exclusivement au travail.

Un deuxième modèle « égalitaire » développé dans le cadre de la loi de 1983, comprend des mesures pour permettre un équilibre entre la vie familiale et professionnelle,  mais qui se sont limitées sur l’environnement de travail sans inclure  le foyer familial (Laufer, 2003), parmi ces mesures nous trouvons : l’accompagnement de départ et de retour pour les congés de maternité, neutralisation des effets  des congés de maternité sur la rémunération et sur le carrière, le maintien de la rémunération pour les pères en congé de paternité, aménagement de temps de travail pour les parents d’enfants.. etc (Laufer et Silvera, 2006).

Un dernier modèle dit de la « conciliation » et qui fait sujet de développement et d’expérimentation, suggère la possibilité d’une conciliation réelle et profonde entre les rôles de mère et travailleuse pour les femmes actives (Laufer, 2003), il appelle à la prise en charge des enfants, des personnes âgées ou des relatifs porteurs d’handicap par des structures collectives, et considère l’homme comme un élément essentiel et nécessaire dans ce processus de conciliation dans les deux milieux familial et professionnel.

Dans  ce modèle il s’agit principalement de partager justement le temps de travail professionnel (rémunéré) et le temps de travail familial (non rémunéré) entre hommes et femmes, et ce en proposant des mesures qui répondent aux questions de garde des enfants, financement des congés parentaux et les modes d’organisation et de rémunération des temps professionnel et familial (Laufer, 2003).

Un autre objectif de ce modèle est de faire de la conciliation un « problème d’entreprise » puisqu’il sera de leur responsabilité de réduire les écarts entre la personne familiale et la

personne travailleuse et de mettre les règles qui assurent une flexibilité productive(Laufer, 2003), transformant ainsi les entreprises en des locomotives de changement culturel et économique.

Un dernier axe principal dans ce modèle est la participation active  des hommes dans le projet de conciliation et leur implication dans les mesures proposés, par exemple en prenant plus de responsabilités domestiques, et en bénéficiant du congé de paternité afin de surpasser les partitions traditionnelles de rôles et de taches en foyer et en travail.

La mise en œuvre des politiques d’égalité professionnelle :

Même si les pays industrialisés ont tous comme objectif une répartition plus équitable des responsabilités familiales et professionnelles, les politiques sociales adoptées varient fortement d’un pays à l’autre, par exemple dans les pays d’Europe du nord dites « sociaux-démocrates » nous constatons une forte intervention de l’état par la réglementation du temps de travail et la prise en charge publique des enfants (Gornick et Meyers, 2006), ce qu’est n’est pas le cas dans le reste des pays, dans ce qui suit nous présentons des approches et modèles majeures de prise en charges des enfants et de division de travail sur lesquelles se fondent les politiques d’égalité professionnelle d’aujourd’hui.

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