L'école des femmes, Molière
Analyse sectorielle : L'école des femmes, Molière. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Diana Kaddour • 2 Avril 2017 • Analyse sectorielle • 348 Mots (2 Pages) • 711 Vues
Dans la pièce de théâtre L’École des femmes, Molière illustre l’inégalité entre les sexes à travers le personnage d’Arnolphe. Dans le troisième acte, la supériorité masculine prône. D’abord, lors d’un dialogue avec Agnès, le bourgeois indique clairement quelle position occupe l’homme dans la société. Ce constat est perçu dans la synecdoque qui suit: «Votre sexe n’est là que pour la dépendance:/ Du côté de la barbe est la toute-puissance. » (v. 699-700) M. de la Souche emploie le terme « barbe », pour désigner un homme en général puisque cette caractéristique physique lui est propre. Elle accentue l’idée que c’est lui qui détient tous les pouvoirs au sein de la société. De plus, dans ces mêmes propos, Arnolphe amplifie le statut du sexe masculin par une hyperbole. L’expression «toute-puissance» relève de la divinité que le personnage attribue à l’autorité des hommes. Ainsi, elle permet de mettre en valeur l’absolutisme du pouvoir masculin que ceux-ci possèdent en général à se doter de tous les droits, car ils ne peuvent aucunement être contredit par une femme. Cela témoigne également du côté dominant et manipulateur de ce personnage, car son sentiment de satisfaction ne peut être atteinte qu’à travers la domination qu’il exerce sur autrui. Ensuite, selon M. de la Souche, cette dominance masculine se poursuit au sein du couple marié. De ce fait, l’homme doit être, envers son épouse, « son mari, son chef, son seigneur et son maître. » (v. 712) Cette accumulation montre que le rôle de l’homme ne se limite pas uniquement à celui d’un époux; il devient quasiment propriétaire de la vie de sa femme. Elle témoigne de la supériorité que ce dernier détient sur la gente féminine de l’époque, plus précisément sur son épouse. Ainsi, Arnolphe se permet d’exagérer son statut d’homme tout-puissant à l’aide de cette suite de mots pour faire part de son rôle accru dans la vie de la jeune Agnès. En somme, le discours de M. de la Souche relate de la supériorité masculine de l’époque qui se manifeste autant dans la société que dans la vie de couple.
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