L'alchimie poétique de Baudelaire
Dissertation : L'alchimie poétique de Baudelaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar max_plx_ • 29 Avril 2021 • Dissertation • 896 Mots (4 Pages) • 3 429 Vues
Dissertation
Nous commencerons par étudier L'alchimie poétique de Baudelaire, puis nous verrons que le mal peut devenir le bien , et enfin, nous remarquerons que La boue et l’Or n’est pas une idée exclusivement Baudelairienne.
I) L’alchimie Baudelairienne.
Quand Baudelaire, dans Les Fleurs du mal, écrit « Tu m’as donné ta boue et j’en ai fait de l’or. », il développe l’oxymore lié au titre qu’il a choisi pour son recueil et nous ouvre son “ laboratoire d'alchimie”.
Il amorce le fait qu’il est possible de transformer le mal en bien, de faire renaître la beauté du mal. C’est un oxymore qui crée par sa forme et son sens une Alchimie Poétique, phare de la poésie Baudelairienne et procédé semblable au Clair Obscure.
La fleur exprimée dans le titre, symbole de beauté et de pureté qui naît du mal est l’oxymore principal qui peut d'ailleurs se référer à l’or qui sort de la boue, alchimie poétique.
La boue est manifestement un thème que l’on ne peut pas manquer dans la poésie de Baudelaire. C’est une image qui parle à tous car à l'époque les rues sont sales et boueuses, de plus c’est une notion intemporelle, tout le monde a toujours su et saura toujours dès le plus jeune âge ce qu’est la boue. Tout comme l'or, c'est une valeur universelle.
C'est donc ici un thème simple traité par le poète mais une notion moderne qui sublime la simplicité du sujet. En fait, on a vu et on verra que cette boue était l’objet d’une transmutation poétique faisant de la laideur quelque chose de beau.
II/Le mal est-il voué à le rester ?
La boue est une métaphore désignant aussi bien ce qui est sale physiquement tel que les rues du XIXe siècle que moralement comme ceux qui habitent les villes. Ainsi, la boue a partie liée avec le mal, avec la misère sociale dans « Le Vin des Chiffonniers » par exemple où Baudelaire décrit la société et met en évidence la boue dans les rues de Paris au niveau des chiffonniers. En somme, Paris devient chez Baudelaire le lieu allégorique du théâtre du mal dans la section des Tableaux parisiens ou du Vin. Ici, le temps, la vieillesse et la mort sont omniprésents comme dans « La Charogne » ou l’image du cadavre répugnant est très détaillée. Le poète se permet aussi parfois de sublimer cette matière comme dans le poème « Le Soleil » dans lequel l’astre transforme le réel :
“Quand, ainsi qu’un poète, il descend dans les villes,
-Il ennoblit le sort des choses les plus viles,
-Et s'introduit en roi, sans bruit et sans valets,
-Dans tous les hôpitaux et dans tous les palais.”
Le laid devient donc beau comme dans « Une Charogne ». Plus précisément, c’est la représentation du laid qui devient beau ou l’inverse. Il y a une dualité, le poète ne pourrait choisir entre la boue et l’or. Ce ne peut être que l’un ou l’autre, mais forcément l’un et l’autre. Le poète n’est-il pas à la fois béni et maudit (par exemple « Bénédiction ») ? par exemple.
III/La
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