Alchimie de la Douleur, Charles Baudelaire
Commentaire de texte : Alchimie de la Douleur, Charles Baudelaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dragou08 • 15 Avril 2022 • Commentaire de texte • 543 Mots (3 Pages) • 955 Vues
Commentaire en français sur « Alchimie de la douleur », Charles BAUDELAIRE
Baudelaire et sa vision du spleen et de l’idéal rassemblés dans un poème. Son sonnet libertin « Alchimie de la douleur », extrait du recueil des « Fleurs du mal », offre une perception entre spleen et idéal pour en faire un poème très riche. A travers des symboles mythologiques et une alchimie poétique, le poète va nous faire voyager. Nous verrons comment le poète transforme son tourment en acte poétique. Dans une première partie, nous vous analyserons l’être déchiré et tragique. Dans une seconde et dernière partie, nous vous expliquerons que Baudelaire est un alchimiste inversé.
Le poète est un alchimiste inversé et maudit.
En effet, on y parle d’un acte de retournement. La référence à Hermès trismégiste, un fondateur mythique de l’alchimie et détenteur de toutes les connaissances, « Hermès inconnu » (vers 5), fait référence au titre (Alchimie). Le superlatif « le plus triste » (vers 8) insiste sur le don de Midas qui est une malédiction. Le poète considère donc que son don d’écriture est une malédiction. Les rimes riches sur « en fer » (vers 9) qui est une inversion et « enfer » (vers 10) qui est un monde métaphysique souligne l’échec du poète.
Un deuxième acte est présent : l’acte de destruction. L’enjambement « Dans le suaire des nuages » (vers 14) exprime un rejet. Dans les vers 11, 13 et 14, les mots « nuages », « rivages » et « sarcophages » riment ensemble. Le désespoir baudelairien peut être la source d’un humour macabre notamment avec cette surprenante oxymore « un cadavre cher » (vers 12).
Apparaît un troisième et dernier acte : l’acte de résurrection. Vers la fin du poème, les 2 tercets contiennent des verbes d’actions comme « changer » (vers 10), « découvrir » (vers 12) ou encore « bâtir » (vers 14), ils permettent de mettre du mouvement dans le poème. Le mot « sarcophage » (vers 14) est un mot à deux sens. Tout d’abord, le sarcophage est une tombe, un cercueil d’origine égyptienne qui vient du grec et qui signifie « mangeur de chair ». Le sarcophage est comme une deuxième vie, une vie éternelle donc une vie infinie. Le poète a choisi de faire des octosyllabes car, comme dis précédemment, on parle de l’infini. L’utilisation du chiffre 8, renvoie au signe infinie (∞), tout autant que la fin du poème sur le mot « sarcophages » qui promet l’éternité, annonce d’une certaine façon que le poète cherche toujours à atteindre son idéal.
On finit donc sur quelque chose d’infini, qui ne se termine jamais.
« Alchimie de la douleur » est un poème très complexe qui témoigne un nouvel art poétique fondé sur le désespoir. L’auteur est partagé entre la vie et la mort. Cette œuvre propose un court résumé des thèmes chers à Baudelaire comme la Nature ou encore les figures allégoriques. On a à faire a des tourments sombres et morbide d’un cœur mélancolique. « Les chants de maldoror »
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