L' Etranger, Le Meurtre

En 1942, Albert Camus, écrivain français d’Algerie, publie son roman L’Etranger, une réfléxion sur la condition humaine dans la Terre et sur l’absurdité de la vie. Meursault, le protagoniste, est un homme employé qui est conscient de sa condition de mortalité. Notre extrait se trouve a la fin de la première partie, dans le chapitre six.

La question qu’on va se poser est: en quoi cette scène a une dimension tragique?

La reponse s’articulera en trois parties: une première sur l’attitude du personnage face au contexte, une deuxième de l’importance de la nature et une troisième sur comment se voit la tragédie dans la scène.

        D’une part, l’attitude du personnage face au contexte de la scène est exceptionnelle.

        Meursault décrit la scène comme s’il était un spactateur. Sa description de la scène est objective, comme quelqu’un qui est témoin. Dans cette scène il se fait témoin de ses propres actes. Par exemple lorsqu’il tue l’Arabe avec le revolver. La faute n’est pas sienne mais de “La gâchette” qui “a cédé”. Il culpabilise un objet de son assassinat au lieu d’asumer les consequences de ses actes.

        Au long de cette description meutrière, le protagoniste priorise les sensations avant que les sentiments. Ainsi qu’il se fait spectateur des sensations et il intensifie tout ce qu’il sent. Le narrateur dit: “j’ai senti des gouttes de sueur”, “j’ai touché le ventre poli”, etc. Les sensations predominent dans l’extrait et augmentent ce rôle de témoin qui a le narrateur.

        Enfin, le personnage est soumis a une souffrance constante qui se révèle par des nombreuses allitérations en [s] et en [r]. L’atmosphère dans la scene fait que le personnage se transporte dans sa tête au jour de l’enterrement de sa mere: “ le meme soleil que le jour ou j’avais enterré maman et, comme alors, le front surtout me faisait mal”. Le protagoniste montre une certaine nostalgie et une certaine tristesse dans ses mémoires du jour du funeraille de sa mère.

        L’attitude du personnage se doit surtout a l’omniprésence de la nature dans cette scène.

        Le rôle de la nature dans l’extrait est principal. La prédomination de celle-ci est presque la meme que celle de Meursault qui est le personnage principal.

        Dans cet extrait le protagoniste se sent menacé par la nature, surtout par le soleil -“la brûlure du soleil se gagnait sur mes joues”- et la mer –“une plage [..] se pressait derrière moi”. Le personnage arrive même a se sentir agressé par cette nature qui se dresse dans la scène. Cette nature que plus que nature, devient ennemi du personnage. Il sent qu’il doit lutter contre elle: “je ne pouvais plus supporter”.

        Ainsi la nature devient un personnage. La scène a donc trois personnages: la nature, l’Arabe et Meursault. Le personnage principal a donc deux ennemis mais il se sent principalement attaqué par la nature. La nature est soumise à une constante personnification dans ce texte, en plus d’être condamnée par Meursault comme la coupable de ses actes. “Toute une plage vibrante de soleil se pressait derrière moi”, le personnage se sent menacé par la plage qui prend une qualité , normalement humaine, “vibrante”. Meursault tente d’echapper de cette nature: “je me débarrasserais pas du soleil en me déplaçant d’un pas”, il est conscient qu’il ne peut pas echapper car le soleil sera toujours là.

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