Je veux peindre la France, A. d'Aubigné
Commentaire de texte : Je veux peindre la France, A. d'Aubigné. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar anto91240 • 2 Juin 2019 • Commentaire de texte • 1 304 Mots (6 Pages) • 7 915 Vues
Texte : Agrippa d’Aubigné, « Je veux peindre la France … », Les Tragiques
Question : Comment Agrippa d’Aubigné exprime-t-il le malheur de la France face aux guerres de religion ?
I. Introduction
- Contexte historique : Les premières tensions entre catholiques et protestants apparaissent du fait de l'influence de la famille catholique des Guise sur le jeune roi François II. Jaloux de cette influence, des protestants tentent à Amboise, en 1560, d'enlever le roi. Ceci mène en 1562 à la première des 8 guerres de religion. Il faut attendre l’édit de Nantes signé par Henry IV en 1598, qui donne la liberté aux Protestants de pratiquer leur religion, pour mettre fin à ces guerres..
- Agrippa D’Aubigné écrit le poème « Je veux peindre la France une mère affligée » extrait de son œuvre Les Tragiques pour dénoncer les persécutions subies par les protestants lors des guerres de religion.
- Dans ce texte, Agrippa d’Aubigné décrit la France comme une mère déchirée par les querelles incessantes de ses deux enfants, Jacob et Esaü. (Dans la Bible, Jacob et Esaü sont deux frères jumeaux, qui, pour posséder le droit d’aînesse et être le chef de famille, vont jusqu’à penser tuer l’autre mais ils finissent par se pardonner). Ses querelles deviennent de plus en plus violentes jusqu’à ce que les deux opposants se blessent. Puis le texte se finit par un bilan de la France qui se fait détruire par ses enfants et qui se plaint de leur égoïsme
- Comment Agrippa d’Aubigné exprime-t-il le malheur de la France face aux guerres de religions ?
- En premier lieu une allégorie de la France en une famille qui se déchire. En second lieu, le conflit qui laisse des traces.
II. Axe 1 : L’auteur dessine une allégorie de la France en une Famille qui se déchire :
a. L’allégorie de la France qui est divisée à cause des guerres incessantes.
- Allégorie « Je veux peindre la France une mère affligée, qui est, entre ses bras de deux enfants chargée » premiers vers Aubigné expose ce qu’il va critiquer, la France vue comme une mère triste ayant deux enfants.
- Métaphore v.21-22 « Cette femme éplorée en sa douleur plus forte, Succombe à la douleur » douleur du peuple face à ces guerres incessantes
- Opposition de mots « mi-vivante, mi-morte » v.22 mettre en avant l’état de division de la France à cette période
- Métaphore « Adonc se perd le lait, le suc de sa poitrine » traduit gâchis de la nourriture et l’apparition de famine due à une mauvaise administration dont le peuple pâtit.
- Dernier vers « je n’ai plus que du sang pour votre nourriture ! » Cri de la France et de l’auteur qui en ont assez de ces conflits qui détruisent le pays
b. Des frères égoïstes qui ne veulent pas partager leur mère
- Champ lexical de la possession « empoigne, orgueilleux, à force de coups, il brise le partage, voleur acharné » égoïsme de l’aîné qui va jusqu’à frapper son frère pour ne pas partager leur mère.
- Enjambement « à force de coups, D’ongles, de poings, de pieds, il brise le partage qui donnait à son besson l’usage » v.4-5 ce dont est capable l’aîné donc les catholiques, pour abattre son frère, les protestants
- Métaphore « Cet Esaü malheureux, fait dégât du doux lait qui doit nourrir les deux » v.7-8 l’inutilité du conflit ne sert qu’à faire souffrir la France.
- Hyperbole « Si que, pour arracher à son frère la vie, il méprise la sienne et n’a plus d’envie ». Entêtement de l’aîné à abattre son frère.
- Euphémisme « Mais son Jacob (…) A la fin se défend » v.11 atténue la violence de Jacob, qui représente les protestants, l’auteur prend parti pour les protestants.
III. Axe 2 : Le conflit qui nait dû au manque de partage :
a. Un combat épique qui est sanglant, meurtrier.
- Adverbe « longtemps » v.11-13 temps passé par Jacob à attendre avant de se battre avec son frère pour pouvoir manger
- Rejet « A la fin se défend » marque une pause, comme si Jacob arrêter de se laisser faire
- Hyperbole « Que d’un gauche malheur ils se crèvent les yeux » v.20 les nourrissons sont énervés et se blessent violemment entre eux.
- Parallélisme de construction « Mais leur rage les guide et leur poison les trouble » v.17 les deux n’arrêteront de se faire la guerre sous aucun prétexte.
- Assonance « ou » v.18 impression d’impact comme s’ils croisaient le fer
b. Une mère, décrite pathétiquement, qui
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