Incipit el dorado

         L’incipit sont les premiers mots qui se trouvent dans un ouvrage, il doit être accrocheur pour donner l’envie au lecteur de continuer à lire. L’œuvre étudié ici est de Laurent Gaudé, grand écrivain romancier  qui a reçu la consécration du public avec le Goncourt des lycéens en 2002 pour La Mort du roi Tsongor et le Goncourt en 2004 pour le Soleil des Scorta. Depuis la parution de El Dorado en 2006, il est également devenu poète et dramaturge, faisant écho aux paroles des exilés. En effet, le titre de ce roman et un terme détourné de son origine mythologique pour désigner une contrée fantasmée où ses habitants vivent et s’épanouissent.

L’histoire se déroule dans le sud de l’Italie entre 2004 et 2006, qui décrit un phénomène récent, l’immigration. L’objectif de l’auteur est de décrire la gravité de cette situation. Cette œuvre est basé sur certain fait réel.

 Nous allons voir, comment cet incipit remplit-il ses fonctions. Tout d’abord nous aurons la mise  en place du cadre spatiaux temporel, des différents personnages et de l’intrigue de l’œuvre.

        Tout d’abord, nous allons parler du cadre spatio-temporel.

Les premières  informations que nous avons sur le cadre spatial sont : « A Catane » (l.1) une ville qui se trouve en bord de mer « un parfum de mer »(l.10) à l’Est de la Sicile aux alentour du port. Ici c’est un cadre réaliste puisque c’est une localisation réel, qui existe réellement. L’action se déroule  plus précisément dans les « ruelles du quartier du Duomo »(l.1) là où se trouve  un marché constitué majoritairement d’étals remplit d’ « entrailles de la mer »(l.3) c’est à dire des poissons pêché dans la mer. Le terme « ruelles » est employés une dizaine de fois ce qui accentues le fait d’un espaces enfermés, bondés de « femmes du quartier […] jeunes gens » (l.8), dans le quel on peut facilement se perdre, un endroits oppressant avec une forte odeur de poissons morts«  le labyrinthe des rues empuanties »(l.39) on retrouve le lexique macabre « morts »x2 (l.2 et l.16) « entrailles » (l.3), « avariés » (l.17).

        Le cadre temporel est mis en place un peu plus loin dans le texte : « au petit matin »(l.11) avec « le soleil du midi »(l.2), « le soleil scintiller »(l.66), nous pouvons donc penser que  l’action ce déroule en fin de matinée.

        En effet, Laurent Gaudé décide de faire une analepse, procédé de retour en arrière dans un récit, qui se déroule « à Gênes » « quatre ans plutôt » (l.43) et qui nous donne des précisions sur le passé du personnage principal.  

        Ensuite, la mise en place des personnages commence par les personnages qui n’auront pas d’impact dans l’intrigue de l’œuvre puis la description se dirige doucement vers le personnage principal.

        Dans un premier temps cet incipit montre les personnes présentent dans les ruelles du marché : «  les hommes »(l.3), « les pêcheurs »(l.4), « la foule »(l.5), « les femmes du quartiers […] les jeunes gens »(l.8), « les habitants de Catane »(l.12). On peut donc alors penser que c’est un marché de quartiers, et que la majorité des personnes sont des habitants vivant proche, qui s’y rende pour faire leur course. Le plan est assez large, ici nous avons une visions d’ensemble sur le marché et les personnes qui s’y trouve.

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