Heureux qui comme Ulysse, Du Bellay
Commentaire de texte : Heureux qui comme Ulysse, Du Bellay. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar stéphanie Kerjean • 12 Octobre 2022 • Commentaire de texte • 957 Mots (4 Pages) • 343 Vues
Lecture analytique « Heureux qui comme Ulysse »
Dès les deux premiers vers, on trouve une comparaison « comme » à deux héros de l’Antiquité (Ulysse et Jason). Les termes se rapportant à Ulysse mettent l’accent sur la notion de bonheur associée au voyage (“Heureux … beau voyage”). Le périple de Jason insiste sur son retour (“est retourné”). Les vers 3 et 4 évoquent les conséquences positives du voyage car les expériences vécues permettent de devenir plus sage et expérimenté (« raison »).
Dans le 2ème quatrain, la reprise du verbe à la forme interrogative “quand reverrais-je” renvoie au désir qu’a le poète d’être chez lui ; il doute de revoir un jour son village natal. De plus, on trouve, placé à la césure, le terme “hélas”, une interjection qui exprime le regret et la nostalgie : c’est une plainte lyrique. On remarque la présence d’un champ lexical relatif au pays natal : « vivre entre ses parents », « petit village », «fumer la cheminée », « le clos de ma pauvre maison ». La modestie et la petitesse des lieux sont contenues dans le mot « clos » qui suggère un espace protégé auquel la cheminée ajoute de la chaleur.
L’ensemble de ces termes permettent de préciser les sentiments de l’auteur qui, exilé dans un pays étranger (Italie), ressent fortement la nostalgie du pays natal (Anjou).
En effet, les deux tercets contiennent des comparatifs de supériorité qui forment une anaphore (= plus…que), l’ensemble étant ordonné par la répétition de « plaît ». Ces comparaisons mettent en relief l’opposition entre le lieu où il se trouve (Rome) et celui où il aimerait être (Liré). La présence d’adjectifs possessifs (« mon », « ma ») souligne l’attachement du poète au lieu où il est né, qu’il s’approprie pleinement. A l’inverse, l’article défini est utilisé pour évoquer les lieux où ils se trouvent (« le », « l’ », « des »), cela créé une distance avec ces lieux qui lui demeurent étrangers.
La confrontation se fait élément par élément, le plus souvent autour d’une césure à l’hémistiche dans l’alexandrin, ce qui renforce l’effet d’opposition. Les termes pour caractériser le pays natal sont « séjour », « ardoise », « petit Liré », « douceur angevine » ; ils évoquent des lieux humbles et hospitaliers, qui s’opposent aux termes tels que «palais», «marbre», « mont Palatin », qui marquent un univers au faste prétentieux. Les précisions apportées dans les tercets montrent bien l’amour de Du Bellay pour sa région natale dont le souvenir l’obsède et qu’il fait revivre en nommant les lieux.
1er quatrain
Dans la 1e phrase, on trouve une comparaison (« comme ») à un héro de l’antiquité (Ulysse). Le lexique de cette phrase met l’accent sur la notion de bonheur associée au voyage (“Heureux … beau voyage”)
Dans la 2e phrase, il y a une périphrase, en effet l’évocation de la « toison » nous fait comprendre que l’on parle de Jason, un autre héro grec de l’antiquité.
Dans la 3e phrase, le périple de Jason insiste sur son retour (“est retourné”). Les vers 3 et 4 évoquent les conséquences positives du voyage car les expériences vécues permettent de devenir plus sage et expérimenté (« plein d’usage et raison »).
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