Franz Kafka, La Métamorphose, 1912 : Le personnage de roman, du XVII° à nos jours
Commentaire de texte : Franz Kafka, La Métamorphose, 1912 : Le personnage de roman, du XVII° à nos jours. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar cara-mille • 10 Mai 2016 • Commentaire de texte • 703 Mots (3 Pages) • 5 248 Vues
Franz Kafka, La Métamorphose, 1912 : Le personnage de roman, du XVII° à nos jours
Franz Kafka est un écrivain pragois d’origine juive né le 3 juillet 1883 et mort en juin 1924. Il a poursuivi des études de droit, puis travaillé pour une société d’assurance. Il est surtout connu pour ses œuvres : Le Procès, Le Château et La Métamorphose (Die Verwandlung), nouvelle écrite en 1912 et publiée en 1915.
LECTURE DU TEXTE
La nouvelle décrit la métamorphose et les mésaventures de Gregor Samsa, un vendeur qui se réveille un matin transformé en un « monstrueux insecte ».
I- Un personnage métamorphosé en monstre
• Le texte s’ouvre sur la transformation de Gregor :
ligne 2, le terme « métamorphosé », puis ligne 17, « dans l’état où il était à présent » indiquent le changement et le passage d’un état à un autre.
L’adjectif « monstrueux », ligne 2, met l’accent sur sa différence.
• Plus loin, le thème de la métamorphose réapparaît, comme dans une mise en abîme, avec la description de la photo de magazine :
la femme représentée attire en effet l’attention par « un lourd manchon de fourrure où tout son avant-bras avait disparu » 13, comme si une part de son humanité était en train de disparaître. Cela n’est pas sans évoquer la perte d’humanité partielle de Gregor Samsa.
• Une description précise du nouvel aspect du personnage est effectuée :
L’utilisation du point de vue interne, « en relevant un peu la tête, il vit », ligne 3, nous conduit à découvrir cet aspect en même temps que le personnage, et en fonction de ce qu’il peut voir ou sentir : « dos aussi dur qu’une carapace », ligne 2.
• Le recours à la comparaison montre d’ailleurs l’incertitude de Gregor quant à ce qui se passe, incertitude qui devient certitude par le mouvement de la tête lui permettant de voir : « bombé, brun, cloisonné par des arceaux plus rigides, son abdomen », ligne 3, puis « ses nombreuses pattes » qui « grouillaient », lignes 5 et 6.
• Cette métamorphose n’est cependant ni surprenante, ni effrayante, elle est présentée comme un fait : « se retrouva, dans son lit, métamorphosé en un monstrueux insecte », lignes 1 et 2.
Transition : L’incipit s’affirme ainsi d’emblée comme l’amorce d’un récit fantastique, le surnaturel apparaissant dans un cadre et une ambiance totalement réalistes. D’ailleurs, tout monstre qu’il soit, le personnage ne perd pas pour autant toute son humanité.
II- Un personnage qui reste cependant très humain
• Tout d’abord, le personnage est présenté dans un cadre spatio-temporel réaliste : la transformation est découverte « un matin », « après des rêves agités » ; l’emploi du déterminant indéfini « un » met l’accent sur la banalité de ce matin.
• Il en est de même pour les lieux, décrits de manière très détaillée, permettant un ancrage de la scène dans le réel : Grégor est « dans son lit », l1 ; dans une « chambre » banale : « une vraie chambre humain
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