LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Fiche de lecture des poèmes du Spleen du Paris de Baudelaire

Dissertation : Fiche de lecture des poèmes du Spleen du Paris de Baudelaire. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  14 Octobre 2017  •  Dissertation  •  2 668 Mots (11 Pages)  •  2 765 Vues

Page 1 sur 11

Baudelaire débute son recueil de poèmes par une adresse à Arsène Houssaye, où il décrit son projet esthétique : fait de bric et de broc, son recueil n'a ni début ni fin et peut se lire dans tous les sens. Il veut atteindre une prose poétique qui exprime les mouvements de l'âme et la vie moderne.

 

L'Étranger : Premier poème sur la figure du poète, qui n'a que faire du monde extérieur, des richesses et des considérations matérielles. Il est attiré par les nuages, l'idéal, hors du monde.

Le Désespoir de la vieille : Ce poème compare un jeune enfant, que tout le monde adore, avec la triste condition d'une vieille qui, laide, effraie cet enfant. Baudelaire tend ici à tourner la poésie non plus vers le Beau, mais vers la figure du laid et du prosaïque.

Le Confiteor de l'artiste : Le poète est déchiré par deux sentiments contradictoires : la nature l'exalte en même temps qu'elle le désespère. C'est la condition du poète qui est ici dépeinte, attiré par la Beauté du monde qui l'écrase et le fait souffrir.

Un plaisant : Petit conte humoristique, ce poème met en scène un drôle qui, pendant la célébration du nouvel an, salue un âne à qui il souhaite ses vœux. L'âne n'en a que faire, et le poète-narrateur rage contre cet « imbécile ».

La Chambre double : La description paradisiaque d'une chambre merveilleuse se mue ici, à la sonnerie d'un huissier qui ramène le poète à sa condition misérable, en une description cauchemardesque et prosaïque d'une mansarde insalubre.

Chacun sa chimère : Le poète rencontre plusieurs hommes, courbés sous le poids de leurs chimères qui les étouffent. Ils ne savent pas où ils vont, mais ne semblent pas perturbés par la lourdeur de leur charge.

Le Fou et la Vénus : Dans un parc magnifique, le poète rencontre une curieuse mise en scène allégorique. Un homme est agenouillé aux pieds d'une statue de Vénus, et lui adresse une supplique sur sa misérable et solitaire condition. Froide, la statue reste de marbre.

Le Chien et le Flacon : Le poète tend à un chien un flacon de parfum ouvert, parfum que déteste l'animal qui se met à aboyer furieusement. Vexé, le poète l'invective sur son manque de goût qui le pousse, comme le public, à préférer les excréments plutôt que la douce odeur d'un parfum délicat.

Le Mauvais Vitrier : Ce petit conte met en scène la folie et l'énergie qui brusquement saisissent les êtres les plus apathiques. Le poète prend son propre exemple quand, un jour, il est pris de haine en voyant sous ses fenêtres un vitrier passer en criant. Il le fait monter chez lui, jusqu’au sixième étage par un étroit escalier, seulement pour lui reprocher de ne pas avoir de verres de couleur pour transfigurer le monde. Il le pousse ensuite dehors et du haut de sa fenêtre casse tout le chargement du pauvre hère.

À une heure du matin : Le poète revient sur sa journée, et sur ses activités tragiquement banales et prosaïques. Face à cette insignifiance, il espère écrire quelques beaux vers pour conserver une certaine estime de soi.

La Femme sauvage et la petite maîtresse : La maîtresse du poète soupire de bien-être, déclenchant une véritable invective de la part de son amant. Il lui présente la piètre condition conjugale, peignant la femme comme une créature hurlante enfermée dans une cage avec, à ses côtés, un mari qui la montre sur la place publique, comme une bête savante. Mise devant cette condition, sa maîtresse devrait être satisfaite de son « enfer » personnel, bien moins insupportable que l'enfer conjugal.

Les Foules : Le poète traverse la foule de la ville, imaginant les vies de chacun, leur volant leurs identités pour les faire siennes. Sa promenade devient ainsi une véritable orgie de sensations et d'expériences existentielles.

Les Veuves : Le poète et le philosophe aiment, selon Baudelaire, se promener dans les allées des parcs que hantent des êtres déçus et malheureux. Parmi ces fantômes se trouvent les veuves, accompagnées d’une progéniture où irrémédiablement seules. À ce spectacle, le poète en ajoute un autre : autour d'un concert public, où ne vont que les riches, il voit une veuve usée, traînant avec elle un petit garçon, se payant ce dernier luxe.

Le Vieux Saltimbanque : Baudelaire narre ici la triste destinée d'un vieux saltimbanque qui, malgré sa vieillesse, continue son éternelle pantomime dans l'indifférence générale.

Le Gâteau : Le poète en voyage s'arrête un moment pour se sustenter. Il sort de sa poche un morceau de pain quand un petit être surgit devant lui pour mendier : il lui coupe une grosse tranche dont la créature se saisit immédiatement. Alors, un autre être arrive et lui dispute l'en-cas : une lutte violente s'ensuit, réduisant le pain à des petites miettes éparpillées par terre.

L'Horloge : En hommage à sa maîtresse, le poète lui offre ce poème comme galanterie : il compare la femme aimée à une horloge dans laquelle il peut lire l'instant merveilleux, une « heure immobile » et suspendue.

Un hémisphère dans une chevelure : La chevelure de la femme aimée recèle de multiples mystères et fait voyager, par son odeur, le poète qui y sombre.

L'Invitation au voyage : Baudelaire parcourt en rêve les différentes destinations du monde, meilleur moyen de voyager sans contrainte. Mais mieux qu’à travers un rêve, c'est grâce au corps de la femme aimée qu'il peut laisser ses pensées errer sur le globe.

Le Joujou du pauvre : Baudelaire narre ici une expérience qu'il aime faire : chargeant ses poches de petits jouets insignifiants, il les distribue aux enfants pauvres qui ne comprennent pas leur bonheur. Il raconte alors une scène dont il a été témoin ; un riche enfant délaissait ses jouets de luxe pour regarder, fasciné et envieux, un autre enfant, misérable, qui s'amusait avec un rat vivant.

Le Don des fées : Ce poème tire sa matière des contes merveilleux : il narre les dons qu’octroient les Fées sur le berceau d'un enfant. La dernière fée n'a plus rien à donner, et gratifie l'enfant du « don de plaire », ce qui étonne le père. Courroucée, elle refuse de se justifier et ne comprend pas comment un homme, qui vient de voir son fils doté de tous les dons possibles, peut discuter sa décision.

...

Télécharger au format  txt (15.7 Kb)   pdf (258 Kb)   docx (461.6 Kb)  
Voir 10 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com