Fiche Le Sommeil d'Auguste Rodin
Commentaire d'oeuvre : Fiche Le Sommeil d'Auguste Rodin. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Bastien Maussant • 3 Novembre 2019 • Commentaire d'oeuvre • 1 164 Mots (5 Pages) • 1 498 Vues
L’œuvre Le Sommeil d’Auguste Rodin fut réalisée en 1894, il sagit d’une sculpture en marbre d’une hauteur de 48,4 cm, d’une largeur de 56 cm et d’une profondeur de 47,5 cm. Elle est le résultat d’une ébauche composée de plusieurs matériaux, aujourd’hui exposée telle une véritable œuvre d’art et non comme une simple phase préparatoire. Cette sculpture à la composition romantique est bien particulière car elle est réalisée à l’époque où Rodin rencontre Claude Monet et Paul Cézanne, deux grands peintres impressionnistes, qui sont la raison d’une exécution bien particulière dans les techniques utilisées pour créer cette œuvre, une exécution impressionniste. L’analyse plastique pure et simple puis le cheminement de l’œuvre et enfin sa dimension impressionniste seront nos principaux axes lors de cette analyse.
Nous pouvons donc commencé par dire que cette sculpture en marbre blanc à une apparence inachevée, caractéristique commune dans le travail de Rodin, ce qui accentue alors cette impression de légèreté s’émanant de l’œuvre. En effet les formes sont ici très simplifiées, seul le visage est traité avec finesse et présente une douceur très contrastante avec le reste de la composition. Les marques de taillages sont en effet très grossières dans la partie inférieure de la sculpture, que l’on pourrait apparentée à un socle et la chevelure n’est en fait composée que de fines traces de taillages et n’est pas vraiment détaillée. (croquis) Ce visage semble émergé de la matière brute, la dimension du non-finito est donc bien présente, le visage est tellement en contraste avec le reste du travail que l’on pourrait presque assimilé l’œuvre à un bas relief en trois dimension d’autant plus que l’arrière de la sculpture n’est quasiment pas travaillé et donne une sorte de continuité avec la partie inférieure de l’avant du Sommeil. Dans cette représentation d’une femme endormie, la lumière joue également un rôle extrêmement important. En effet, lorsque la lumière utilisée pour exposer l’œuvre est dirigée sur le côté gauche, elle offre une luminosité très diffuse qui semble presque glissée sur le visage ; il n’y a aucune coupure nette entre une ombre et la lumière, ce ne sont que des dégradés maitrisés de l’ombre à la lumière. (croquis) Le mouvement de la sculpture est également particulier vis-à-vis des autres œuvres de Rodin, ici nous n’avons pour nous repérer anatomiquement qu’un visage, un cou, une main et un épaule qui semble se fondre dans le bloc de marbre grossièrement taillé. (croquis) D’ailleurs, toute la partie inférieur de l’œuvre peut facilement faire penser à une couverture déposée sur la jeune femme. Cependant cette couverture qui semble alors comme bordant la jeune femme est laissée brute, dure : elle offre un très fort contraste entre ce qu’une couverture représente dans une œuvre censée représenter un profond sommeil et ce que Rodin décide d’en faire. Tout ceci accentue alors l’impression de repos et son contraste qui s’émane de la sculpture qui porte alors bien son nom. (croquis)
Nous pouvons maintenant nous intéressé aux différents processus de création de l’œuvre qui, dans ce cas précis sont bien particuliers. En effet, avant d’être un marbre travaillé et fidèle à ce que l’on pourrait attendre d’un sculpteur tel qu’Auguste Rodin, Le Sommeil est passé par le stade de maquette ce qui excuse le fait que cette dernière soit peu soignée car elle sera bien plus en son stade final : le marbre. Rien de bien surprenant pour une sculpture de passé par la phase d’esquisse, cependant cette maquette en particulier est très singulière. Elle est composée de divers matériaux tels que de la terre cuite comme base pour un buste féminin, de papier journal et de plâtre pour quelques modifications et de la cire pour créer une chevelure. Ce travail alors destiné à un marbre que nous étudions aujourd’hui est donc marqué de clous et de points marqués au crayon car sa fonction de base était d’être étudiée par un des praticiens de Rodin et répliquée en marbre par la suite. Les points faits au crayon était utilisés pour mesurer au centimètre près comment l’œuvre devait être taillée. (croquis) Le fait que cette ébauche composée de divers matériaux soit à ce jour plus connue que le modèle en marbre destiné à être une œuvre d’art soulève plusieurs interrogations quand à ce qu’est une œuvre d’art. En effet, cette maquette est aujourd’hui exposée au Musée Rodin entant qu’œuvre à part entière aux côtés des plus grands chef d’œuvres de l’artiste. On comprend ici qu’une œuvre n’est pas nécessairement un travail d’une grande technicité mais bien plus quelque chose qui touche son spectateur. Le Sommeil d’Auguste Rodin sera donc passé par différente étapes de création tout comme beaucoup d’autres sculpture mais ne se sera jamais détaché du statut d’œuvre d’art.
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