Fiche Le Lion, le loup et le Renard
Fiche : Fiche Le Lion, le loup et le Renard. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lolooooooooo • 9 Décembre 2020 • Fiche • 1 622 Mots (7 Pages) • 3 098 Vues
« Le Lion, le Loup et le Renard », Fables VIII, 3 (1668-1694) de La Fontaine
INTRODUCTION :
Le texte « Le Lion, le Loup et le Renard » est une fable écrite par Jean de La fontaine au
Jean de La fontaine est un poète et moraliste du qui a marqué la littérature française. Il est un des principaux représentants du siècle du classicisme, un mouvement littéraire et artistique français qui s’impose dans tous les domaines de la création. Le principe du classicisme est de codifier chaque genre littéraire et de respecter les règles esthétiques fixés ainsi que trouver un idéal fait d’équilibre, de symétrie et d’honnêteté.
Une fable est un texte bref mettant en scène des personnages symboliques dans le but de transmettre une morale (implicite ou explicite) par le biais d’une argumentation indirect.
La forme de la fable lui permet de dénoncer les injustices et les abus de la société tout en évitant la censure. Il se moque fréquemment des courtisans de la cour du roi soleil.
Cette fable Le Lion, le Loup et le Renard est la troisième du livre VIII et met en scène deux intrigues. L’'une, un roi Lion souhaite détenir l'éternelle jouvence et convoque des charlatans pour parvenir à cela ; la seconde, deux courtisans le Loup et le Renard, rivalisent de cruauté pour s'éliminer mutuellement et s'attirer les faveurs du roi.
Comment, par la fable, La Fontaine dénonce-t-il la hiérarchisation et les travers de la société ?
L’art de raconter dans la fable permet de mettre en valeur une situation initiale qui permet un surprenant inversement des rôles.
Comment, par la fable, La Fontaine dénonce-t-il la hiérarchisation et les travers de la société ?
- L’ART DE RACONTER DANS LA FABLE MET EN VALEUR…
- LES PERSONNAGES
🡪 Le lion :
- L’article défini « le » du titre isole le Lion des autres espèces animales et le met en valeur.
- Le premier adj. qui le qualifie est « décrépit », une chose, un homme ou un animal, d’où̀ l’ambiguïté́ : le Lion est un animal mais aussi une personne, le roi.
- Tellement vieux qu’il ne ressemble plus à̀ rien.
- « Goutteux » , l’homme noble qui mange trop,
- Les deux adjectifs se trouvent de part et d’autre de là césure, sont donc mis en opposition.
- La diérèse sur le mot « Lion » qui sert à̀ souligner la majesté́ du roi s’oppose à̀ l’expression familière « n’en pouvant plus » qui démolit l’image du Lion`
- Les alexandrins des vers 1 à 5 traduisent la solennité́ de la situation : sa majesté́ va mourir ou est vouée à la mort.
- Le Lion a beau vouloir trouver remède, le champ lexical du pouvoir qui s’oppose à̀ celui de la maladie (l’éternel illusion de l’homme au sujet de son immortalité́). --> l’allégorie du Lion qui représente le roi, mais aussi une idée abstraite, celle du pouvoir
- UNE RELATION CONFLICTUELLE ENTRE
La réaction du Loup, qui diffère de celle du Renard vis à vis du Lion
🡪 De par son attitude silencieuse et réservée le courtisan Renard fait le contraire du reste des courtisans, d’où̀ son importance.
- « Le renard se dispense, et se tient clos et cois » la répétition de la sonorité́ « s » les pronoms personnels font siffler le vers, derrière une attitude douce et calme se cache la ruse du Renard.
- Le – de mots possible à l’image de ce que le Renard veut : être discret
- Présent de narration, changement de rythme , focalisation sur le Renard : rusé
🡪 Le loup
- « Le Loup en fait sa cour, daube au coucher du roi » , jeu de moi . Le Loup se prend pour le roi, les autres courtisans deviennent ses sujets puisqu’ils écoutent les médisances du Loup
- Dauber, placer en plein milieu, mis en valeur, renforcé par le présent de narration Verbe péjoratif ---> Loup = perfide, sournois
🡪 Une relation conflictuelle entre le loup et le Renard
- Ironie « camarade », aucune solidarité́ entre le Loup et le Renard, adjectif préfigure la moralité́ : aucune camaraderie n’est possible entre les courtisans
- Mot « absent » met en relief la lâcheté́ du Loup qui profite de l’absence du Renard pour le calomnier.
- CE QUI PERMET UNE SURPRENANTE INVERSION DES ROLES
- L’ARGUMENTATION DE RENARD : SA STRATÉGIE
🡪 Une stratégie en 3 points :
- Désir de s’excuser, Renard use de politesse, « Sire », « Votre Majesté́ »
- Accusation du Loup, le Renard suggère que le Loup ne saurait juger ses semblables, « rapport peu sincère », « mépris ». Grace aux nombreux octosyllabes, le discours du Renard va droit à l’essentiel.
- Renard a soin d’endormir le roi, grâce au pouvoir de la religion : il fait mention de pèlerinage. Le Renard endort le roi par une histoire de mise en abime d’une fable dans une fable. - Il use d’un argument d’autorité imparable, souligné par deux adj quasi synonyme « experts et savant », certifie le caractère infaillible du diagnostic
🡪 Retournement de la situation
- « Et m’acquittais d’un vœu fait pour votre santé » l’alexandrin sort du lot des octosyllabes, Renard finit son explication et a retourné́ la situation : d’accusé il est devenu accusateur.
- « Appliquez-vous » : prise de parole progressive du Renard
- Alexandrins 🡪 vers amples, solennels – sentence 🡪 Renard joue le rôle du roi, cela décrédibilise le roi : un courtisan prend son pouvoir
- Grâce à l’enjambement, l’octosyllabe suit l’alexandrin : en 20 syllabes le loup est condamné à mort. + le mot « secret » commente en fait l’ordonnance du Renard, le secret pour guérir la vieillesse c’est de tuer le Loup.
- L’INTERVENTION IMPLICITE D’UN NARRATEUR MORALISTE
🡪 Un narrateur impliqué
- Utilisation d’un présent de vérité général « C’est un abus », souligne la présence du fabuliste.
- « C’est un abus » , tournure présentative, moraliste
🡪 Satire de la médecine
- «Celui-ci parmi chaque espèce » l’octosyllabe sert à̀ décrire la précipitation des médecins aussi bien que l’exécution rapide des ordres du roi.
- « Il en est de tous arts » ambivalence d», qui signifie à la fois de toutes espèces et « donneur de recettes », sarcasme de la part du narrateur (il n’est pas neutre).
- Mots de 1 syllabe, effet saccadé, Critique du Monarque fragilisé par la peur de perdre son pouvoir
- Opposition « médecins » (sciences) / « arts » (impro, subjectivité) 🡪 critique des médecins
- « Recettes » : connotation péjorative : médecine qui ne s’adapte pas ; pas fiable, impro = art
- LA FABLE NOUS ENSEIGNE QUE LE POUVOIR REND L’INDIVIDU IRRESPONSABLE
- LE POUVOIR N’EST PAS DU COTÉS DE L’HYPOCRISIE MAIS DE LA PAROLE
🡪 Le renard s’en sort grâce à la parole en tant que pouvoir
- La « défaillance » du roi rappelle les adjectifs du premier vers, tandis que le sacrifice du Loup décrit comme grandiose. Son dévouement est héroïque : « Messire Loup vous servira ».
- Mais Renard tourne le tout en dérision : on sert son suzerain comme on ne servirait qu’un plat. La peau du loup finira en « robe de chambre, » ce qui renvoi au coucher du roi auquel il a d ‘abord été́ absent
- Le jeu de mot sur « goute » + le champ lexical de la nourriture/viande : « chaude », « fumante », « goûte », « soupa » (le roi mange le Loup et donne raison à̀ Renard) accentue l’humour noir du courtisan.
- « Messire Loup. Le Monarque en soupa » : changement temps : récit 🡪 passé simple 🡺 fin de la vie du Loup – étape/événement franchi(e)
- L’accumulation des verbes opposés hache le texte tout comme le loup que l’on démembre.
- En donnant à manger du loup à un lion goutteux, on aggrave sa maladie et donc on précipite sa mort. Cette chute est à la fois burlesque et tragique.
🡪 Manipulation par la parole, prise de pouvoir
- DE L’ANECDOTE À LA LEÇON Universelle
🡪 La fable est un apologue, cad un récit court qui permet de réfléchir sur le sens de la vie et de dégager une morale.
🡪 Les fables de la Fontaine, auteur classique, répondent à la devise latine « placere et docere », elles plaisent par un récit vivant et bien rythmé grâce à l’utilisation de vers varié ( octosyllabes, décasyllabes et alexandrins) placé habilement tout au long de la fable et instruisent car elles dispensent une leçon sur l’homme.
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