Le Lion, le Loup et le Renard, Jean de la Fontaine
Commentaire de texte : Le Lion, le Loup et le Renard, Jean de la Fontaine. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar min_AAA • 25 Mai 2024 • Commentaire de texte • 1 260 Mots (6 Pages) • 100 Vues
Lecture Linéaire n°4 : Le lion, Le loup et le renard
Parcours associé: « Écrire et combattre pour l’égalité »
Introduction :
« le lion, le loup et le renard » est la troisième fable du livre VIII écrit par Jean de la fontaine et édité pour la première fois en 1678. Elle est inspirée d’une fable d’Esope. Jean de la Fontaine est un poète , fabuliste et dramaturge célèbre du 17ᵉ, ses œuvres ont pour but de critiquer la société et le pouvoir. Ici Jean de la fontaine réunit trois personnages souvent mis en scène dans les fables : le loup, le lion et le renard. Le lion âgé cherche un remède à sa vieillesse en sollicitant ses courtisans et de nombreux médecins. À la cour, le loup accuse le renard de ne pas être mis à la tâche en son absence. Mais de manière rusée le renard réussit à retourner la situation en sa faveur et se débarrasse du loup.
[Je vais maintenant lire le texte]
À la lecture de l’extrait nous pouvons distinguer 4 grands mouvements dans cette fable : du vers 10 jusqu’au vers 13 : L’absence du Renard et la manœuvre du Loup. Du vers 14 au vers 30: La contre-attaque du renard. Du vers 31 au vers 34 :La chute du récit, le lion suit les conseils du renard et enfin la morale constitué de 6 vers de la ligne 35 à 40.
Ainsi nous pouvons nous poser la question : comment la fontaine montre à travers cette fable la relation conflictuelle entre les courtisans et le despotisme du roi ?
[Commençons par étudier le premier mouvement]
I. L’absence du Renard et la manœuvre du Loup
l’absence du renard est dénoncé par un courtisan, le loup qui en profite pour faire sa cour. Le récit se précipite alors suite à une riposte du Roi (le lion) qui exige une réparation immédiate vers 11 à 12. « Tout à l’heure » au vers 11 signifie sur le champ. L’ordre du roi ramène le récit à l’univers animal, au vers 12 il demande « qu’on aille enfumer le Renard » c’est-à-dire mettre le feu chez lui pour le faire sortir. De plus l’expression « qu’on le fasse venir » au vers 13 à une construction grammaticale utilisant le subjonctif, mais exprimant en réalité une injonction. Enfin le présent de narration au vers 13 montre la rapidité de l’exécution.
[je vais maintenant passer à l’analyse du 2ᵉ mouvement]
II. La contre-attaque du Renard
Le discours du renard utilise une stratégie en 3 trois point : premièrement, il montre de la politesse en s’excusant et en utilisant des termes de respect envers le roi, on a « sire » au vers 15 et « votre majesté » au vers 22. Deuxièmement, il accuse le Loup, suggérant que le Loup n'a pas le droit de juger ses semblables. Grace à de nombreux octosyllabes, le discours du Renard vas droit à l’essentiel. Troisièmement le renard à soin d’endormir le roi, grâce au pouvoir de la religion : il fait mention de pèlerinage. Il l’endort aussi par une histoire de mise en abyme d’une fable dans une fable.Au vers 19, l'emploi de l'alexandrin, qui se distingue des octosyllabes précédents, marque un tournant dans le discours du Renard. Il achève son explication et réussit à inverser la situation : de simple accusé, il devient accusateur. Cette transformation souligne sa capacité à manier les mots et à influencer la perception de la situation. Ensuite, au vers 22, l'expression "Gens experts et savants" met en valeur la compétence des personnages mentionnés, les élevant au-dessus de simples donneurs de conseils. Cette mise en avant de leur expertise renforce la crédibilité de leurs propos et leur autorité. Quant au vers 23, l'allusion aux "vieux" qui ont toujours froid est chargée de sens. Le terme "chaleur" prend ici une connotation polémique, car il évoque à la fois le besoin de chaleur au sens propre pour les personnes âgées, mais aussi au sens figuré, celui de l'affection et du soutien. Le diagnostic posé par le Renard est sans appel, comme en témoigne l'utilisation de la négation restrictive "ne ... que". Grâce à l'enjambement au vers 25, l'octosyllabe suit l'alexandrin, condamnant ainsi le Loup à mort en seulement 20 syllabes. Au vers 27, le mot "secret" révèle en réalité l'ordonnance dissimulée du Renard : le secret pour guérir la vieillesse réside dans la mise à mort du Loup. Le contraste entre la "défaillance" du roi, évoquée au vers 28, et le sacrifice grandiose du Loup souligne l'héroïsme de ce dernier, destiné à servir le roi même après sa mort. Cependant, le Renard tourne cette situation en dérision, comparant le service du Loup à celui d'un simple plat servile. L'ironie atteint son paroxysme lorsque la peau du Loup est destinée à devenir une robe de chambre, rappelant ainsi le coucher du roi dont le Loup était initialement absent. Cette ironie est d'autant plus acerbe que la peau du Loup, censée être exposée, restera cachée dans l'intimité nocturne, soulignant ainsi le caractère trompeur de la manipulation du Renard
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