FICHE DE LECTURE : balzac

COMMENTAIRE DE TEXTE

le 14/12/2015 (Le portrait de Vautrin, extrait du Père Goriot)

Seconde 7

INTRODUCTION :

Le Père Goriot est un roman d’Honoré de Balzac (auteur réaliste) écrit en 1835 qui raconte cela : Rastignac est un jeune homme de petite noblesse. Il vient à Paris espérant y rencontrer la fortune. Mais il n'a ni l'argent, ni les connaissance nécessaire. Une de ses cousines, Madame de Beauséant, le prend sous son aile pour l’aider à appréhender ce monde qu'il ne connait pas. Grâce aux femmes, il va apprendre les mœurs de cette société pervertie et s’adapter peu à peu. Cependant dans ce monde déluré, un homme, le Père Goriot, est l'emblème même du désintéressement. Il se sacrifie pour ses filles, qui en retour ne lui offrent que le mépris. Rastignac, touché par le dévouement de ce père pour ses filles et voyant comment ces dernières le traitent, comprend cependant que malgré lui il devra s'adapter aux coutumes de ces gens et agir comme eux pour parvenir au sommet.

Extrait du Père Goriot : Le portrait de Vautrin

Ce portrait se trouve dans la première partie du roman. Balzac nous décrit d’abord un personnage exceptionnel : portrait physique, psychologique, habitudes de vie puis achève l’extrait avec une conclusion douteuse, laissant le lecteur dans une ambiguïté sur ce personnage. Durant cette description, l’auteur laisse quelques indices sur l’identité cachée de Vautrin.

Problématique : En quoi ce portrait exceptionnel relève t-il une fausse identité sur le personnage de Vautrin ?

En premier lieu, nous débutons avec la description de son apparence physique, qui insiste sur sa musculature et sa virilité : “ Il avait les épaules larges, le buste bien développé, les muscles apparents, des mains épaisses, carrées et fortement marquées aux phalanges par des bouquets de poils touffus et d’un roux ardent” (l.3 à 6). Cette énumération accentue son ossature. On comprend que c’est un homme marqué par sa vie “sa figure, rayée par des rides prématurées” (l.6).

Ensuite, on poursuit avec sa personnalité, on peut retenir que Vautrin est qualifié de gaie : “ avec sa grosse gaieté” (l.8), “il était obligeant et rieur” (l.9), “ il eut jeté son apparente bonhomie” (l.44). Balzac attribue à son personnage un certain recul sur la vie, donnant l’impression que Vautrin connaît tout, qu’il a une expérience démesurée et que plus rien ne peut l’atteindre : “ il connaissait tout d’ailleurs, les vaisseaux, la mer, la France, l’étranger, les affaires, les hommes, les événements, les lois, les hôtels et les prisons” (l.12 à 15). Il est montré ici qu’il sait tout de la vie et de la société. “ Si quelque serrure allait mal, il l’avait bientôt démontée, rafistolée, huilée, limée, remontée en disant : ça me connaît ” (l. 10), on insiste une nouvelle fois ici sur sa capacité à tout faire.

On parle aussi de sa générosité “il avait prêté plusieurs fois de l’argent à madame Vauquer et à quelques pensionnaires” (l.16 à 18), “un trait de son caractère était de payer généreusement quinze francs par mois pour le gloria qu’il prenait au dessert” (l. 36).

Il est serviable “ il offrait aussitôt ses services”

Certains passages interpellent le lecteur, par exemple lors de l’énumération sur ses connaissances “ les vaisseaux [...] et la prison”. “Les lois, les hôtels et les prisons” amènent à penser qu’il a eu recours à des poursuites judiciaires, qu’il vivait sans domicile fixe, ou encore qu’il ait connu la prison. On peut voir aussi le passage où il est dit qu’il sait réparer, et forcer

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