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Explication lineaire : Description de la ville du colon par les colonisés

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Par   •  26 Mai 2022  •  Fiche de lecture  •  1 492 Mots (6 Pages)  •  1 393 Vues

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  • INFORMATION DE L’AUTEUR :

X

  • CONTEXTE HISTORIQUE :

X

  • INTRODUCTION :
  • Amorce
  • Présentation de l’œuvre

Date

1961

Mouvement littéraire

X

Où se situe le texte dans l’œuvre

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Thème

X

Enjeux

X

  • Lecture
  • Problématique (exemples)

P1 :

P2 :

  • Annonce du plan

  • EXPLICATION LINEAIRE (DEROULER DU PLAN)

I) Description de la ville du colon par les colonisés

Complément du nom (en dur, de pierre, de fer) font apparaitre le monde des colons comme un univers ordonné, puissant et protégé. Les matériaux « pierre et fer » peuvent évoquer implicitement la dureté du colon. De plus de nombreux adjectifs montre cette ville comme étant moderne puisqu’elle est « asphaltée », « illuminer » mais aussi « net », « lisse », « repu » et « paresseuse ».    La description de la ville du colon est donc marquée par l’abondance et le confort comme le prouve certain mot de vocabulaire « les pieds protégés », « les chaussures solides » mais aussi « le ventre plein » qui prouvent que nourritures, chaussures et électricité sont une évidence.                                  De plus la ville est personnifiée comme le montre les adjectifs « repus », « paresseuse » et « le ventre plein » ainsi la ville des colons reposent sur le profit, la satiété égoïste et l’état de satiété permanant. Cette idée est renforcée pas les verbes d’états qui parcourent le texte, en effet le verbe « être » apparait à la ligne 1,3,4,5,6 et 7 et insiste sur l’état de fête et de permanence de cette ville, ainsi la description fait ressortir l’aisance insolente et indifférente de la ville des colons qui est une ville de nantis (riches, privilégié). Chaque privilège est scruté méthodiquement pour fondé le réquisitoire de Fanon contre le système colonial et ses méfaits. L’auteur termine ce premier paragraphe en précisant que les colons sont des blancs et des étrangers, cela suggère que le blanc se sent supérieure sur les autochtones et s’octroie le doit de s’installer, de pillé, de dominer alors qu’ils n’appartiennent pas au pays, c’est donc un système injuste qui est mis en place et que l’auteur dénonce. 

II) La ville du colonisé : une ville déshumanisée et pleine de frustration

Ce paragraphe s’oppose au précédent puisqu’il nous propose une ville affamée et à genou il forme donc un contraste et une antithèse avec le paragraphe précédent. Dès la première phrase il y a une énumération qui fait ressortir les caractéristiques d’une ville colonisé on relève les termes « colonisé, indigène, nègre, médina, réserve, lieux malfamé et peuplé ». Ce paragraphe fait échos au précédant puisqu’il repose sur l’expression « la ville du colonisé » qui répond au paragraphe 1 « ville du colons » il y a donc un parallélisme de construction. De plus dans le paragraphe il y a une structure parallèle « c’est une ville // c’est un monde », ainsi cette structure parallèle permet d’opposer leurs caractéristiques pour mieux faire ressortir leur différence. Tandis que dans le premiers paragraphe les matériaux suggèrent la force, la solidité et l’abondance, dans le deuxième paragraphe le pronom indéfinis « n’importe » insiste sur l’idée de confusion, de foisonnement, de désorganisation et de promiscuité. De plus, le champ lexical de la multitude « peuplé, les uns sur les autres, les cases les une sur les autres, sans intervalle » va également dans ce sens. L’auteur insiste ensuite sur le manque comme le prouve le terme « affamé » répéter à 2 reprises, ainsi que l’énumération pléthorique qui insiste sur le fait qu’ils manquent de tout. Cette énumération insiste sur le fait que les besoins premiers ne sont pas assouvis, c’est donc une ville de mort vivant. A la phrase suivante, Fanon personnifie la ville du colonisé comme le suggère l’adjectif « accroupie, à genou » et le deuxième adjectif « vautrer » cette personnification insiste sur la déshumanisation de la ville puisqu’elle est montrée dans une posture de soumission et d’humiliation. On remarque un mouvement descendant comme pour dire la maltraitance des colons. A la phrase suivante, Fanon utilise des termes très péjoratif voir insultant pour mettre en valeur le mépris des colons. Ainsi il nous fait entendre la voix du colon et il nous fait sentir son regard plein d’humiliation. Nous avons donc le point de vue du colon comme le suggère la ligne 14-15 « le regard que le colonisé jette sur la ville » en effet il montre que le colonisé est un envieux grâce au champs lexical de la convoitise : L 15-16-17 « regard de luxure, d’envie, rêve de possession, s’assoir à la table du colons, coucher dans le lit du colon avec sa femme si possible, envieux ». Franz Fanon, en analysant la frustration des colonisés par l’énumération de leurs désirs montre la peur des colons, en effet ils craignent une révolte et d’être piller. Cet aspect est suggéré à la ligne 17. De plus, la phrase « il veulent prendre notre place » est entre guillemet, il s’agit donc du discourt direct qui fait entendre la voix du colon qui se sent menacer par les rêves du colonisé. C’est en construisant la description de ces 2 mondes et en les mettant en parallèle que Fanon fait le mieux percevoir le système inégalitaire et déshumanisant de la colonisation.

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