Entretien d'un père avec ses enfants
Commentaire de texte : Entretien d'un père avec ses enfants. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar qazwsxedcbg44 • 27 Juin 2018 • Commentaire de texte • 2 159 Mots (9 Pages) • 3 517 Vues
L.A. Entretien d’un père avec ses enfant , Diderot, 1773
De « MOI. C’est qu’il y a tant de méchants dans ce monde… » à « il existe un monstre de plus. »
PP 51/ 53 ou GF PP93/95
LECTURE ANALYTIQUE n°1
Eléments d’introduction : rédigez cette introduction en utilisant les éléments ci-dessous, selon la méthode que vs connaissez
Contexte culturel : 1773 = Siècle des Lumières : Suivant le vœu de Voltaire et de Diderot, l’écriture devient un acte à visée politique et le dialogue le meilleur moyen de diffuser les idées des Lumières.
Rappel : Les Lumières sont le nom donné au mouvement des philosophes du XVIIIème siècle qui défendent un certain nombre de valeurs : il s’agit d’une métaphore de la connaissance (cf. Antiquité grecque : voir Athéna et Apollon). Ces valeurs sont : la raison, le progrès, les droits de l’homme (« Liberté, Egalité, fraternité »), l’éducation et la tolérance, la paix. « Lumière » : métaphore de la science qui éclaire le monde, de la connaissance (cf. Antiquité grecque : voir Athéna et Apollon). Avec Voltaire, l’un des principaux philosophes des Lumières et les Encyclopédistes, Diderot combat ce que Voltaire appelle « l’Infâme » : l’ignorance, l’obscurantisme et le fanatisme qui sont, selon lui, les causes de la violence et de l’injustice (les guerres, les autodafés, l’esclavage, la xénophobie, le racisme, etc.)
Présentation de l’auteur : Contexte biographique : Diderot est une des figures emblématiques des Lumières autant pour ses différentes œuvres littéraires ( Jacques le Fataliste, 1773, Le Neveu de Rameau, Supplément au voyage de Bougainville, 1796), que pour sa participation à l’Encyclopédie, dont il est l’un des fondateurs avec d’Alembert.
Présentation de l’œuvre : Extrait de l’Entretien d’un père avec ses enfants ou Du danger de se mettre au-dessus des lois ; conte / dialogue (à la croisée de deux genres, le conte philosophique, moral et le dialogue philosophique) sous-titré « Du danger de se mettre au-dessus des lois » : cela montre que l’œuvre porte sur la morale des actes de chacun. Cela est confirmé par le titre du recueil Contes moraux et nouvelles Idylles.
EPE dialogue philosophique qui s’interroge sur la morale, l’éthique d’un acte. Ici la manière dont la loi est appliquée : met en tension l’individuel et le collectif, le culturel et le naturel, la raison et la sensibilité
Diderot a mis à l’honneur ce type de débat dans des dialogues confrontant deux aspects de sa propre personnalité. Il s’intéresse au rôle que doit jouer dans la société le « bon citoyen », « l’homme de bien », il rattache ainsi au quotidien une réflexion philosophique et morale en choisissant des exemples concrets et en impliquant les interlocuteurs, notamment par le biais de situations fictives.
Situation de l’extrait : Il s’agit d’un dialogue entre « Moi » (une part de Diderot ; son père est bien nommé Monsieur Diderot et le Docteur Bissei. Le cas qui est ici traité repose ici sur la question suivante : « Faut-il sauver de la maladie un criminel condamné à mort si l’on est médecin ? » Il pose ainsi le problème du respect des lois et de l’intérêt collectif.
Lecture :
Problématique : « Vous étudierez ce tx en montrant que le choix de la forme dialogique met en relief la tension entre les deux thèses » ( celle-là ou une autre … )
Annonce du plan :
I/ La forme du dialogue: La confrontation de deux thèses à travers un discours qui prend des formes dialoguées différentes.
L’une des singularités de ce texte est que le dialogue est rapporté sous la forme de différents types de discours. Les paroles échangées entre les deux principaux interlocuteurs apparaissent en effet alternativement sous la forme d’un dialogue de théâtre et sous les formes de discours direct, indirect et indirect libre propres au dialogue romanesque, ou ici du conte moral.
Les marques du dialogue : la présence de deux interlocuteurs.
Alternance de la prise de parole de 2 interlocuteurs, « Moi », le narrateur-personnage et peut-être Diderot lui-même, qui commence la discussion, et le docteur Bissei, médecin du père du narrateur.
on relève les marques d’énonciation : pronoms personnels de la première personne du singulier « je » auxquels répondent des pronoms personnels de la deuxième personne du pluriel de politesse « vous ». On note la vive implication des interlocuteurs qd ils sont renforcés par « à vous, à moi ». enfin, marques d’une relation respectueuse d’égalité.
Impératif : « permettez-moi », forme impersonnelle « il me semble que » : il s’agit de formules d’atténuation, de précautions oratoires. Ces formules de politesse confirment qu’il s’agit d’une relation fondée sur un respect mutuel.
Les interlocuteurs échangent des paroles dans une alternance de questions-réponses d’écoute, de vrai échange, sans lesquels il ne peut y a voir un dialogue philosophique : la pensée en mouvement. La reprise en début de réplique suivante est ponctuée par des connecteurs logiques qui reprennent la fin de la réplique précédente tels que la conjonction de coordination « mais » répétées trois fois (l. 5- l.11- l. 23) qui marque une opposition, une protestation, une contestation.
La réaction aux paroles de l’autre interlocuteur est immédiate comme le montrent les répliques ponctuées par la négation « Non » dont on trouve deux occurrences (répétitions) et qui vient en réponse à la question rhétorique qui précède (l. 9 et 11)
Une forme dialoguée qui surprend immédiatement le lecteur : s’agit-il d’un dialogue de théâtre ou d’un dialogue de roman ? On s’interroge alors sur le genre du passage : théâtre ? roman ?
On remarque immédiatement la grande diversité de types de discours : récit, dialogue, discours direct/indirect et didascalies (perspective croisée avec la narration et le dialogue théâtral) s’enchaînent habilement : ce qui assure la variété des genres et accroche l’intérêt de l’interlocuteur sans l’ennuyer.
Un discours caractéristique du discours théâtral : La mise en page des premières répliques sont celles d’une scène de théâtre :
On a des didascalies initiales
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