Enfance de Claude Sarraute
Commentaire de texte : Enfance de Claude Sarraute. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Amira Dhib • 7 Avril 2022 • Commentaire de texte • 1 307 Mots (6 Pages) • 589 Vues
Dhib Amira 17/03/22
1ere Touya
FRANCAIS
Commentaire composé « Enfance » de Sarraute_________________
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Ce texte est extrait du roman « L'Enfance » écrit par Nathalie Sarraute en 1983, une autobiographie où elle y raconte sa vie sous forme d'anecdotes, de flashs et ajoutes des tropismes sous forme d'un dialogue pour rectifier la mémoire. Elle est l'inventrice du tropisme qui consiste à intégrer des flots de conscience qui émerge, une voix qui se manifeste et se questionne de manière à dénoncer le mensonge et faire émerger la vérité. Sarraute fait partie d'un nouveau mouvement littéraire et culturelle « le nouveau roman » en coopération avec d'autres auteurs comme Alain Robbe-Grillet un mouvement qui consiste en une remis cause du roman et de sa supposée capacité à représenter le réel. Chez ces auteurs, le personnage disparaît réduit à un simple pronom et disparition de l'intrigue au profit de petites anecdotes. Dans cet extrait l'auteure raconte une anecdotes de son enfance entourée de sa mère et de Kolia son beau-père. Nous allons donc voir comment Sarraute utilise-t-elle le tropisme pour évoquer un souvenir d'enfance ? Tout d'abord, nous allons nous intéresser sur le souvenir d'enfance particulièrement sur ce souvenir avec sa mère et Kolia révélateur sur cette relation familiale défectueuse, puis nous nous pencherons sur le tropisme de ce texte, en nous intéressant à cette voix et l'évolution des sentiments de la jeune enfant.
Dans ce souvenir racontée par l'auteure, une réelle admiration pour Kolia de la part de l'enfant est souligné elle utilise même le nom commun « adoration ». On retrouve le champs lexicale de la tendresse, de la bienveillance : « ses mains potelées », « une douceur », « une bonhomie », regard bienveillant », « ton gentiment », on peut alors comprendre que l’enfant retrouve un père de substitution chez Kolia. Tandis que sa mère, elle n'a aucune existence physique, seulement par le le complément du nom « la jupe de ta mère », qui marque bien la différence entre les deux adultes. L'utilisation de l'impératif par la mère « laisse donc » insiste sur le ton froid et sec utilisé marquant l'agacement. On peut alors remarquer une antithèse entre les deux adultes, la tendresse du beau-père et la froideur de la mère.
Deux clans apparaissent, avec au premier plan un couple uni et au second une enfant exclu de ce parti très uni, cette division est révélatrice de relation familiale défectueuse. On comprend l’exclusion de la petite fille dès lors qu'elle décrit avec admiration la relation entre les deux adultes qu'elle qualifie avec le pléonasme « ce courant chaud, ce rayonnement » qui continue de placer cette relation au sommet de tout, au dépit de l'enfant qui elle en recevait seulement des « ondes » cette comparaison « moi aussi, j'en recevais comme des ondes », appuie de nouveau sur la différence entre les deux partis. On y retrouve le champ lexical du rejet :« repoussée doucement », « repoussé violemment », « écartée », « se dégage » « je dérangeais » qui montre de nouveau l'exclusion subit par Sarraute. Le dicton « femme et mari sont un même parti » montre bien la complicité, connivence entre les deux adultes, un parti dont l'enfant pense faire partie. L'intervention au style direct « Laisse donc » qui rend compte de l'agacement nous montre également ses relations assez compliquées. On remarque alors malgré une admiration de l'enfant pour les deux adultes, et surtout pour Kolia qui représente une figure paternelle pour la jeune enfant, une exclusion importante révélatrice sur les relations familiales défectueuse au sein de cette famille est présente.
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