Bilan Enfance de Nathalie Sarraute
Synthèse : Bilan Enfance de Nathalie Sarraute. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Antony Cazal • 4 Mars 2021 • Synthèse • 484 Mots (2 Pages) • 689 Vues
Introduction au texte 4 : l’incipit de Enfance de N. Sarraute
Nous étudions dans le cadre du parcours intitulé « Récit et connaissance de soi » un extrait de Enfance publié en 1983 de N. Sarraute.
Il s’agit plus exactement de l’incipit qui s’ouvre in media res sur un discours entre 2 voix.
Comment s’organise cet échange et par quels moyens N. Sarraute met-elle en place le genre autobiographique ?
De la ligne 1à 7 : Il s’agit de la mise en place du projet autobiographique
De la ligne 8à 21 : La narratrice s’interroge sur ses motivations
De la ligne 22 à 36 : Les difficultés rencontrées lors de l’écriture
De la ligne 37 à la fin : Le but ultime de son projet
Conclusion :
Ainsi, il s’agit d’un incipit déconcertant tant par sa forme, celle-ci laissant penser à un dialogue théâtral, que par le doute, les hésitations très vite évoqués de l’entreprise autobiographique. Notons par ailleurs, que dans cet incipit, nous n’apprenons rien sur l’auteur.
Ce dialogue entre l’autrice et sa conscience met au centre du récit les tâtonnements de l’écriture. Celle-ci, fragmentée est ainsi un signe de sincérité puisque les souvenirs qui y sont restitués le sont sans trahison, en respectant les sensations de l’enfant d’alors.
N. Sarraute renouvèle ici le récit autobiographique.
Synthèse sur Enfance :
C’est à l’âge de 83 ans que N. Sarraute publie cette autobiographie qui se compose d’une succession de courtes séquences donnant l’impression d’une certaine discontinuité. Il n’y a pas en effet, de logique temporelle. Les souvenirs apparaissent dans l’ordre dicté par les sensations de l’enfant. C’est ce que l’autrice nomme le tropisme (décrire et rendre compte d’un sentiment fugace, bref, intense, inexpliqué : terme défini dans sa préface à L’Ere du soupçon)
L’auteur rassemble ses souvenirs de ses 11 premières années. Elle retrace ce pan de vie dans un dialogue où 2 voix coexistent. L’une raconte, l’autre critique, interroge et expose les pièges de la mémoire. Elles incarnent 2 postures à l’égard du travail de mémoire.
N. Sarraute a décidé de s’écrire et elle fait de l’enfance une période privilégiée car l’enfant y est plus réceptif aux sensations, aux mots, au monde et ce rapport à tout ça est singulier (A. Nothomb : La Métaphysique des tubes). Elle souhaite saisir ce qui lui échappe, faire ressurgir les émotions restées informulées sans qu’elles soient travesties par l’adulte qu’elle est devenue.
L’enfant l’emporte donc dans la reconstruction du souvenir, la narratrice adulte refusera de compenser les oublis afin de permettre le surgissement du point de vue de l’enfant tel qu’il fut. N. Sarraute refuse ainsi l’écriture inspirée. Ses souvenirs c’est d’abord une question de vocabulaire, elle nous raconte sa rencontre avec les mots et leur résistance (cf l’incipit).
Etude de la langue texte 4 :
1) A quel mode est le verbe « serait »
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