En quoi peut-on dire que la littérature libère l'Homme ?

En quoi peut-on dire de la littérature qu’elle libère l’Homme ?

La littérature est une source de divertissement pour tout lecteur. Mais elle permet aussi de se libérer, se délivrer, se décharger d’un poids que ce soit avec un roman ou encore une poésie. Mais dans quelles mesures peut-on dire de la littérature qu’elle libère l’Homme ? Pour y répondre, nous verrons tout d’abord le rôle de libération que peut avoir la littérature sur l’Homme, puis nous montrerons qu’elle peut aussi renfermer le lecteur sur lui-même et pour finir nous verrons que la littérature permet surtout au lecteur de s’interroger sur lui-même.

La littérature peut permettre à l’auteur ou au lecteur de se délivrer d’un fort mal-être intérieur ou de se libérer de la sauvagerie qui pourrait l’envahir.

En effet, écrire sa douleur peut aider l’auteur à l’atténuer voire de s’en débarrasser. Cette douleur peut s’assimiler par exemple à la perte d’un proche comme dans le poème “Demain dès l’aube” de Victor Hugo. Il a écrit ce poème pour faire le deuil de sa fille, Léopoldine, morte noyée quatre ans auparavant. Cette absence définitive de sa fille le condamne à beaucoup souffrir, il tente donc d’apaiser cette souffrance en écrivant ce poème qui la décrit : “ Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées, // Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.”. Cette accumulation accompagnée d’une comparaison antithétique montre la puissance de sa souffrance et que ce poème est en fait une lettre pour sa fille notamment avec les nombreux “tu” tout au long du poème. Hugo n’est pas le seul a écrire la douleur causée par une absence. Comme lui, Lamartine, dans son poème “Le lac”, parle de son tourment après la séparation avec sa bien-aimée Julie Charles. Il parle de ce lieu magnifique qui lui est cher car il est le témoin de leurs amours passés : “ Ô lac ! l'année à peine a fini sa carrière, // Et près des flots chéris qu'elle devait revoir, // Regarde ! je viens seul m'asseoir sur cette pierre // Où tu la vis s'asseoir ! “. Cette écriture lui permet de se souvenir, de s’évader et de s’accommoder de la fuite du temps. On peut donc voir que la littérature permet à ces deux auteurs de se soulager d’une absence, que ce soit pour un deuil pour Victor Hugo ou bien de la fin d’une histoire avec la femme aimée pour Lamartine.

La littérature permet aussi de libérer l’Homme des atrocités qu’il pourrait faire ou auxquelles il pourrait penser. En effet, l’Homme peut facilement basculer dans la monstruosité et la folie s’il n’y pas de remède. Salman Rushdie, dans son texte, nous illustre une situation où des voix dans une maison remplacent la littérature. Le but de l’auteur est de laisser le lecteur s’identifier aux habitants de cette maison pour leur montrer que la littérature est essentielle dans la vie des Hommes. Grâce aux petites voix, les habitants de la maison arrivent à cohabiter et voient les choses du bon côté. Mais une fois que les voix disparaissent, les Hommes adoptent un comportement monstrueux et n’arrivent plus à se côtoyer. Victor Hugo, lui, nous décrit l’incendie de la bibliothèque du Louvre le 24 mai 1871. Il va nous présenter cet acte sous la forme d’un dialogue entre un personnage cultivé et passionné par la littérature et un deuxième protagoniste qui ne sait pas lire. Cet incendie a été fait par ce personnage analphabète. L’autre personnage défend la littérature avec savoir et envie. Cela montre que la littérature, en plus d’instruire, nous empêche de commettre des actes violents et abominables.

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