En quoi la phrase de Proust : C ’est une douceur de savoir qu’on n’aimera jamais moins, qu’on ne se consolera jamais, qu’on se souviendra de plus en plus » peut-elle entrer en résonnance avec les contemplations ?

Timéo BUFFET                                                                      PREMIERE 1

Sujet : En quoi la phrase de Proust : C ’est une douceur de savoir qu’on n’aimera jamais moins, qu’on ne se consolera jamais, qu’on se souviendra de plus en plus » peut-elle entrer en résonnance avec les contemplations ?

Vous vous appuierez sur le recueil et sur les autres textes : les mémoires d’une âme.

INTRODUCTION :

Marcel Proust a connu la douleur de perdre ses parents en 1903 puis 1905, il a dû apprendre à gérer cette perte et la surmonter. Il n’hésite pas à partager la douleur de ses amis et de les aider à affronter le deuil comme nous le montre la citation suivante « C ’est une douceur de savoir qu’on n’aimera jamais moins, qu’on ne se consolera jamais, qu’on se souviendra de plus en plus ».

Ces mots sont prononcés par un homme qui a connu la douleur profondément mais qui est aussi reconnaissant de pouvoir se souvenir et continuer à aimer au-delà de la mort.

Nous pouvons nous demander  comment cette citation  de Proust peut entrer en résonnance avec les contemplations de Victor Hugo ?

Pour cela nous verrons dans un premier temps comment les sentiments de souffrance exprimés par Proust font échos à ceux de Victor Hugo. Nous montrerons ensuite que ces sentiments personnels sont en fait le reflet des sentiments d’autrui. Enfin nous verrons comment Victor Hugo, à l’image de la citation, surmonte la tragédie de la mort en ouvrant sa conscience aux mystères universels.

1. Comment les sentiments de souffrance exprimés par Proust font échos à ceux de Victor Hugo dans les contemplations?

A/ Le lyrisme ( utilisation du JE+ émotions) permet de révéler l’émotion et l’intériorité du poète.

Dans les contemplations, Victor Hugo dénonce l’injustice de la mort de sa fille Léopoldine et de son gendre.

Exemple : «  trois ans après ».

Les contemplations sont donc plus que des mémoires.

B/ Les contemplations de Victor Hugo peuvent prendre une dimension autobiographique.

Exemple : Veni-Vidi-Vixi. L’auteur évoque la mort de sa fille et la souffrance qu’il endure  «  ô ma fille ! j’aspire à l’ombre où tu reposes ».

Victor Hugo a donc, comme Proust énormément souffert et il évoque cette souffrance dans les contemplations. Or, nous pouvons nous demander pourquoi dans sa citation, Proust utilise le pronom personnel « on » pour évoquer les sentiments.

1.  Le pronom personnel « on » dans la citation évoque, comme chez Victor Hugo, une appartenance à un groupe.

A/ Victor Hugo est le miroir du lecteur.

Dans sa préface, il affirme que «  ce livre contient, nous le répétons, autant l’individualité du lecteur que celle de l’auteur. Homo sum. »

Le « JE » autobiographique est aussi un « JE » collectif, dans lequel le lecteur se reconnait.

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