Dormeur du val , rimabud

Lecture analytique n°9: Le Dormeur du Val, Rimbaud.

Rimbaud, génie poétique, qui prône le «dérèglement des sens» écrit ce poème alors qu’il n’a que 16 ans après une fugue. Il aime marcher et soudain, voit les ravages de la guerre franco-prussienne. Nous allons voir comment dans un poème de forme classique, Rimbaud revisite la poésie et dénonce la guerre

I. paysage ambigu

a) scène pastorale

Le poème s’ouvre sur le présentatif «c’est» qui donne une impression de conte pour enfants. On a la description d’un lieu paisible où tout semble parfait, c’est le topos de «locus ameonus» = lieu agréable. En effet, «trou de verdure» vers 1, «herbe», «rivière», «montagne», «soleil». Le premier quatrain donne l’impression d’être dans un lieu champêtre. Dans tout le poème, le personnage semble à l’aise «il est étendu dans l’herbe», il est serein, «la lumière pleut» vers 8 = métaphore qui donne la matérialité à la lumière.

b) la nature vivante

On a une nature qui s’anime sous la plume de Rimbaud, c’est le thème de l’alma mater = mère nourricière, dame nature. Première chose, on a une personnification «nature berce-le chaudement» vers 11. De la même manière «chante une rivière» vers 1, «la montagne fière» vers 3 l’adjectif épithète lié prouve que Rimbaud donne vie à la montagne. Vers 2, l’adverbe «follement» utilisé pour parler des herbes. De plus, on a une harmonie parfaite entre le personnage et la nature, ils sont associés l’un à l’autre «la nuque baignant dans le frais cresson bleu» ayant un double sens, et ce val devient son lit.

c) paysage froid

L’apparence bucolique du paysage sombre vite. En premier lieu, beaucoup de sens sont sollicités. La vue: grâce à la lumière et au paysage, l’odorat: les parfums, le toucher: la nuque qui baigne. Or dans ce paysage serein, tout est parsemés de couleurs froides. «le trou de verdure», «l’herbe», «le cresson bleu», «l’argent», on est dans un paysage froid, glacial et d’ailleurs le personnage semble enveloppé par cette froideur, vers 11 «il a froid». La seule couleur chaude est le rouge, eu dernier vers, et ce rouge ne symbolise pas l’amour ou la passion mais le sang, la guerre. Enfin, quant aux fleurs présentes, elles ne représentent pas un décor parfait et idyllique, le cresson est une plante aquatique et le glaïeul est la plante du soldat, elle a pour étymologie «gladius» elle a pour qui a donné la glaive, le gladiateur. On sent bien que derrière ce décor enchanteur, Rimbaud fait planer l’ombre de la mort.

II. dénoncer la guerre (visée argumentative: il donne ses idées sur la guerre)

a) le personnage

Il apparait vraiment au premier quatrain, «soldat jeune» vers 4 adjectif épithète liée de soldat, Rimbaud sensibilise les lecteurs sur le jeune âge du protagoniste. Vers 9, nous avons une comparaison et un enjambement

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