Dissertation sur la représentation de la mort au théâtre
Dissertation : Dissertation sur la représentation de la mort au théâtre. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar studDIEz • 28 Février 2018 • Dissertation • 936 Mots (4 Pages) • 811 Vues
La représentation de la mort au théâtre doit-elle nécessairement avoir une dimension pathétique?
Le terme pathétique vient du grec « pathêtikos » qui est relatif à la passion. En principe, on associe ce registre aux textes évoquant tristesse ainsi que souffrance d’une ampleur écrasante et dont le but est de faire susciter chez le lecteur compassion, voire pitié. Le pathétique utilise différents procédés mais le thème dominant reste celui de la mort. Cependant, peut-on considérer que le dénouement sur scène doive forcément refléter le pathétique? Notre première réflexion se portera sur l’utilité de représenter la mort au théâtre, ensuite les éventuels facteurs qui la rendraient pathétique et pour finir si celle-ci pourrait accepter d’autres registres.
La représentation de la mort sur scène a différentes visées qui sont adressées aux spectateurs :
D’emblée la tragédie occupe une place dominante quant au thème de la mort au théâtre, ajoutons que la catharsis est l’une des fonctions principales de la tragédie selon Aristote. Elle permet la purgation des passions vis-à-vis du public. Lorsque Phèdre se suicide car elle ne supporte plus le poids de la honte pour avoir aimé son beau-fils elle veut s’apporter un apaisement mais aussi instruire le public. Celui-ci est invité à ne pas imiter les actes du héros tragique. Son action aura servit de morale et rendrait ainsi les hommes meilleurs…
D’autre part cette fatalité peut aussi être illustrée par la volonté de transmettre un message politique : Pendant que Ruy Blas, simple valet, agonise la reine l’accepte tel qu’il est malgré son statut social. On peut déduire que le pathétique est donc un formidable registre de mise en scène mais il ne sert pas simplement à jouer avec les émotions du spectateur, mais permet aussi de dénoncer comme le fait Victor Hugo dans sa pièce.
De plus, un drame met très souvent en scène un dénouement fatal, celui-ci permet tout simplement de fixer le sort du personnage comme dans Caligula ou la mort de l’ « empereur dément et sanguinaire » et méritée et attendue. De cette manière, cette situation permet de mettre un terme à l’intrigue.
On a connaissance maintenant de l’utilité de représenter la mort au théâtre, or pour que le lecteur puisse se reconnaître dans la situation et dans les personnages mis en avant il faut qu’il puisse compatir à ce qui lui est réservé.
Tout d’abord, le spectateur va être tout particulièrement sensible pendant les mises en scène romantiques et éprouvera alors des sentiments très profonds pour le héros dont la mort est proche: le passage de Ruy Blas agonisant est sublimée car il se donne la mort pour protéger le secret de reine, pour qu’elle ne soit pas châtiée. Le spectateur éprouve de l’attendrissement, dès lors on est dans le registre pathétique.
Par ailleurs, il est tout à fait possible que le spectateur soit touché par rapport à la fatalité du personnage principal. Dès le début, la mort du héros est annoncé, son destin est scellé pourtant il persiste dans son aspiration pour finalement chuter brutalement, comme un subit retour à la réalité. On peu s’appuyer sur l’exemple de Antigone, jeune fille qui exerce une
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