Dans quelle mesure cette affirmation éclaire-t-elle votre lecture des livres VII à XI du deuxième recueil de fables de La Fontaine ?
Dissertation : Dans quelle mesure cette affirmation éclaire-t-elle votre lecture des livres VII à XI du deuxième recueil de fables de La Fontaine ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar marina124 • 11 Novembre 2020 • Dissertation • 746 Mots (3 Pages) • 1 643 Vues
Gregorio marina Dissertation pour le 6/11
Classe : 103
Les fables de La Fontaine ont toujours été perçus dès le plus jeune âge comme des textes qui permettent de développer la pensée et l’imagination. Voici le sujet de cette dissertation : je me sers d’animaux pour instruire les Hommes, écrit La Fontaine dans sa dédicace « A Monseigneur le Dauphin » qui ouvre le premier recueil de fables.
Dans quelle mesure cette affirmation éclaire-t-elle votre lecture des livres VII à XI du deuxième recueil de fables de La Fontaine ?
Nous allons donc nous demander en quoi les livres VII à XI des fables de La Fontaine n’ont-ils qu’une visée didactique qui reposerait uniquement sur des animaux. D’une part, nous allons voir que les livres VII à XI constitue un bestiaire instructif. D’autre part, nous nuancerons en montrant que la diversité des fables rend l’affirmation de La Fontaine un peu réductrice. Pour finir nous parlerons du fait que le fabuliste veut surtout dénoncer, critiquer en passant par l’animalisation pour éviter la censure.
Pour plusieurs raisons, nous pouvons dire que La Fontaine se sers d’animaux pour instruire les Hommes.
En effet, les fables mettent en scène des animaux qui représentent des hommes dans leurs diversités que ce soit par apport à leurs statuts sociaux, leurs sexes ou bien leurs intelligences. Certains animaux s’inscrivent dans une longue tradition tel que le lion qui est l’incarnation du pouvoir et de la richesse dans « Les Animaux malades de la Peste », VII,1 et aussi dans « La Cour du Lion », VII, 6. Le renard aussi qui symbolise un homme rusé et intelligent (« Le Lion, le Loup et le Renard », VIII, 3). Le loup représente la violence et la cruauté des hommes (« Le Lion, le Loup et le Renard », VIII, 3). L’âne à l’image du travailleur, de l’honnêteté et de la bêtise (« L’Âne et le Chien », VIII, 17).
Ensuite, La Fontaine utilise les animaux afin de raconter des moralités de différentes formes car une fable est une histoire plus une moralité qui vient en éclaircir le sens. Par exemple, dans la fable « La Cour du Lion », VIII, 6, le fabuliste va adresser des conseils : « Ne soyez à la cour, si vous voulez y plaire » ; « Et tâchez quelquefois de répondre en Normand ». Ces conseils vont servir à survivre dans le milieu de la Cour. Certaines morales ressembleront plus à des règles universelles : exemple « Ventre affamé n’a point d’oreille » (« Le Milan et le Rossignol », IX, 18). L’auteur peut aussi instruire à l’aide de moralité implicite comme dans la fable « Le Rat qui s’est retiré du monde » (VII, 3) où la moralité est formulée comme une question : « Qui désignais-je, à votre avis, / Par ce Rat si peu secourable ? ». La Fontaine se fait moraliste. Il analyse l’être humain, ses qualités et ses défauts.
Pour finir, en comparant les animaux aux Hommes, La Fontaine permet à ses fables d’avoir une portée universelle et intemporelle. Effectivement, le monde et les hommes ont évolué, mais les leçons de vie que partagent l’auteur sont toujours valables. Elles sont intemporelles car les hommes continuent de reproduire les mêmes erreurs. A l’époque, les nobles étaient les personnes riches et obtenaient tout ce qu’ils désiraient et les personnes avec moins de moyens devait travailler pour réussir à avoir une vie correcte. Dans « Les animaux malades de la pestes », VII, 1, l’âne est le bouc émissaire. Du fait qu’il ne soit pas puissant, il va devoir payer pour les autres en mourant, alors qu’il a seulement manger quelques brins d’herbe. A l’heure d’aujourd’hui, les personnes haut placées réussissent le plus souvent à obtenir ce
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