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Dans les Nourritures Affectives (2000), Boris Cyrulnik écrit: “La famille, ce havre de sécurité, est en même temps le lieu de la violence extrême.” Dans quelle mesure la pièce de Lagarce et celles étudiées ou abordées dans le cadre du parcour

Dissertation : Dans les Nourritures Affectives (2000), Boris Cyrulnik écrit: “La famille, ce havre de sécurité, est en même temps le lieu de la violence extrême.” Dans quelle mesure la pièce de Lagarce et celles étudiées ou abordées dans le cadre du parcour. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  8 Mars 2021  •  Dissertation  •  1 813 Mots (8 Pages)  •  5 531 Vues

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Fonzes

Julie

1ere A

DM: dissertation séquence II

Sujet: Dans les Nourritures Affectives (2000), Boris Cyrulnik écrit: “La famille, ce havre de sécurité, est en même temps le lieu de la violence extrême.” Dans quelle mesure la pièce de Lagarce et celles étudiées ou abordées dans le cadre du parcours vous semblent-elles mettre en scène cette idée?

La famille est un mot pouvant désigner de nombreuses choses. En effet, il y a par exemple  la famille que l’on se crée tout au long de notre vie par les liens affectifs, mais c’est principalement la famille de sang qui va nous intéresser aujourd’hui. A première vue, la famille est constituée d’un couple de parents avec leurs enfants, elle a généralement un côté chaleureux et rassurant. Or, dans les Nourritures affectives (2000), Boris Cyrulnik nous dit: “La famille, ce havre de sécurité, est en même temps le lieu de la violence extrême.” Le havre de sécurité signifie un refuge où l’on se sent apaisé et protégé, et le terme lieu de violence extrême représente, quant à lui,  un endroit où la haine, l’indifférence, les insultes et la pression psychologique sont de mise. Nous pouvons donc nous demander si au sein d’une même famille le sentiment de sécurité et la violence peuvent cohabiter.

Nous verrons donc dans une première partie que la sécurité et la violence sont généralement indépendantes, puis s’il est possible de les réunir au sein d’une même famille.

Il serait bon de commencer par décrire la famille. Elle est déterminée par des liens de parenté, aujourd’hui elle peut être nombreuse, monoparentale ou même recomposée.  On a tous cette vision de la famille réunie autour de la table, partageant un bon repas, et se racontant leur journée. Elle a d’ailleurs la place centrale dans de nombreuses pièces de théâtre, par exemple dans Juste la fin du monde de Jean Luc Lagarce, dans Tartuffe de Molière et dans de nombreuses autres oeuvres comme des romans, on peut d’ailleurs se rendre compte qu’elle peut être représentée sous plusieurs formes. Prenons pour exemple Juste la fin du Monde, dans cette pièce, la cellule familiale possède une place importante, et est représentée comme une famille nucléaire, tandis que dans La gloire de mon père nous avons une vision de famille unie, avec des parents prévenants et protecteurs. Puis nous avons le roman de Jules Renard nommé Poil de Carotte où ici la mère, le frère et la sœur dénigrent François surnommé qui va donc grandir auprès d’une mère qui le déteste et d’un père inattentif.  

Prenons désormais pour exemple la parabole du fils prodigue, tiré de l’évangile selon Saint Luc et plus particulièrement le chapitre 15 et du verset 11 à 32. Dans cet extrait on peut voir que la famille est plus importante que tout le reste et que peu importe les erreurs faites par une personne de la famille, il faut pardonner car le fait d’être réuni avec sa famille est plus important que le reste. Cela est d’ailleurs visible lorsque le père répond à son fils aîné Le père répondit : “Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi.

 Il fallait festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé !” Sans oublier le fait que lorsque le fils cadet a eu dépensé tout son héritage et qu’il se rendit  compte de sa bêtise, il sut qu’il pouvait retourner voir son père. On peut donc voir qu’ici la famille représente un havre de sécurité et ne présente aucune violence.

Mais il existe également de nombreuses familles où la violence prend la place de la sécurité. Intéressons nous par exemple à une œuvre que nous avons étudiée durant notre étude du parcours crise personnelle crise familiale. C’est une pièce de Wajdi Mouawad nommée Incendies qui va nous aider à visualiser cette violence. On peut d’ailleurs la voir dès le début de la pièce, à la scène 2. Dernières volontés où l’on peut voir le fils parler avec une extrême violence de sa mère “Elle nous aura fait chier jusqu’au bout ! La salope! La vieille pute! La salope de merde! L’enfant de chienne!”. Il injurie sa mère décédée et explique qu’il ne lui doit rien, qu’elle n’a pas parler pendant 5 ans sans donner d’explication “Je ne lui doit rien, à cette femme-là. Pas une larme rien! On dira bien ce qu’on voudra! Que je n’ai pas pleuré à la mort de ma mère! Je dirai que ce n’était pas ma mère!” Alors que c’est le début de la pièce, on voit déjà la crise familiale qui était présente même avant la pièce! Simon, le fils, finira par accepter les dernières volontés de sa mère de même que sa sœur jumelle Jeanne. Ils partent donc à la recherche de leur père et de leur frère. Et découvriront des atrocités sur la vie de leur mère, qui vivait donc une crise personnelle jusqu’à sa mort. Et cette crise personnelle a eu des répercussions sur sa famille et surtout sur ses enfants pour qui ces répercussions ont fini par ressembler à de la violence psychologique, ce qui a engendré l’installation d’un sentiment d'insécurité et de famille désunie.

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