Crise, Etat, Marché dans l'entre-deux guerres
Cours : Crise, Etat, Marché dans l'entre-deux guerres. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar DIIDII96 • 9 Février 2020 • Cours • 3 944 Mots (16 Pages) • 468 Vues
Chapitre 1 : Crise, Etat, Marché dans l’entre deux guerres
Ce qui marque cette période, c’est le changement de représentation économique. On va passer d’une période ou l’économie est entièrement régulée par le marché à une période de forte intervention de l’Etat. La crise économique va justifier l’intervention de l’Etat. Cette crise va modifier le type de politique économique. Les premières politiques économiques au sens strict qui sont apparue sont des politiques libérales.
La crise va remettre en cause la confiance à l’égard du marché, elle va donc commence à enraciner la légitimité de l’intervention de l’Etat alors que ces politiques sont interventionnistes ne vont pas être si efficaces que ça.
I- Héritage de la guerre et stabilisation libérale
Le choc de la première guerre mondiale, c’est la première guerre totale. C’est aussi le moment où l’Etat pour maintenir l’effort de guerre n’a pas hésité à investir dans des politiques de persuasion (propagande). Pendant cette période, l’ensemble des sociétés et des économies vont devoir être mobilisées. Autrement dit c’est l’Etat va devoir fortement intervenir pendant cette économie de guerre qui n’est qu’une parenthèse. Au lendemain de la guerre l’idée va être de refermer cette parenthèse, ils veulent revenir au mécanisme régulateur de marché.
Tout cela se fait dans un contexte de bouleversement de la hiérarchie mondiale.
A- Bouleversement de la hiérarchie mondiale
On assite à la montée de nouveaux pays (USA, Japon) et au déclin de l’Europe. Ça se voit au niveau du système productif parce que le potentiel productif de l’Europe a diminué de 40% et le potentiel agricole de 30%. Le PIB base 100 en 1913 se situé entre 40 et 60 pour les grands pays européens et 120 pour les USA. Les usa vont devenir créditeur à l’égard du reste du monde, ils le garderont de cette période jusqu’au milieu des années 1980. La production d’acier à doublé aux USA pendant cette période
La situation monétaire et financière : l’économie de guerre, il fallait financer l’effort de guerre avec un endettement massif des Etats, la dette publique dans tous les pays a augmenté entre 1914 et 1919, la dette a été multiplié par 8 en France et multiplié par 11 en GB. Cette période est marquée par une forte inflation, pendant la même période les prix ont été multipliés par 2,5 en GB, par 3,5 en France et par 12,5 en Allemagne.
La dette extérieure des pays européen, a été faite notamment vis-à-vis des USA et des banquiers américains. Cette dette 33 milliard de dollars pour la France. Les USA ont prêté plusieurs milliards de dollars et on est dans un système d’étalon or (les USAZ vont donc détenir la moitié du stock d’or mondial).
B- Les politiques mises en œuvre : politiques de déflation
L’inflation pose un problème, elle va baisser la parité de la monnaie en or, donc ça fait monter le cours de l’or et baisser le cours du franc.
Certaines politiques de déflation vont consister à rétablir la parité or ou d’autres vont lutter contre l’inflation.
Les pays européens peuvent se reconstruire en ayant recourt à des crédits pour financer et acheter des biens pour la reconstruction. On arrive donc dans un système ou les pays européens vont faire des prêts vis-à-vis des USA pour acheter des produits USA. Les USA en créant de la liquidité pour prêter, ils vont avoir une croissance économique forte (production augmente de 20% en 1920) mais cela crée aussi une forte inflation.
L’idée aux USA va être de bloquer cette inflation, il va y avoir une politique des restrictions monétaire et une réduction des crédits accordés à l’étranger. Ça va provoquer un retournement de l’activité économique, un retournement de la conjoncture. Conséquence, en 1 an après cet ajustement la production d’acier baisse de 50%, la production d’automobile baisse de 40% et les produits de gros industriel baissent aussi de 40%. Il y a une augmentation du chômage. En plus ils vont augmenter les droits de douanes, cala va diminuer les importations de l’étranger et donc diffuser la crise au reste du monde.
La situation en GB :
La monnaie n’est pas simplement une variable économique, elle a aussi un aspect politique et donc dévaluer leur monnaie signifie pour les anglais dévaluer leur pays. Pour rétablir la parité or d’avant-guerre, il faut revenir aux prix d’avant-guerre et donc réduire l’activité économique et provoquer une récession économique.
Situation de la France :
La France a aussi cette situation de déséquilibrée après le 1ère GM, elle va connaitre un déficit budgétaire. Les croyances à l’époque sont des croyances dans l’importance de la finance saine (équilibre budgétaire, …). Le traité de Versailles prévoyait des dommages de guerre que l’Allemagne prévoyait et donc le gouvernement prévoyait le budget en anticipant les dommages de guerre.
Le déficit budgétaire va avoir des effets positifs sur la consommation, l’investissement mais sur le marché des capitaux, l’Etat va augmenter le taux d’intérêt pour attirer les capitaux et la dette va augmenter. Du coup cela réaugmente le déficit budgétaire.
La parité du franc se dégrade, cela va avoir comme effet d’augmenter les exportations.
Entre 1926 et 1931, les prix ont doublé. Ici les choix de politique économique découlent d’une croyance dans le fait du remboursement des dettes de guerres.
On assite à une dégradation continuelle du taux de change, en 1914, pour 1 livre sterling = 25 francs en 1924 pour 1 livre sterling = 100 francs, en 1926 c’était 243 francs. Cela fait peser une menace d’hyper inflation.
Raymond Poincaré, va arriver avec une image de sérieux pour rassurer les milieux internationaux. Il va mettre en place une politique de stabilisation (différence avec GB qui ne va pas être de revenir à une parité or d’avant-guerre). A court terme, il va falloir arrêter la fuite des capitaux, il faut augmenter le taux d’intérêt du coup la monnaie devient plus attractive. Il faut aussi réduire la masse monétaire avec l’augmentation
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