Cours sur le développement durable

Developpement Durable - Cours

I - Histoire et définition du développement durable

introduction :

Nos sociétés privilégies l'éphémère sur le durable. Les consommateurs exigent toujours plus, tout de suite et pour le moindre prix, la médiatisation nous propulse dans une société de l'instant, les états désargentés, rechignent à financer les investissement de longs terme...

En réaction à cette omniprésence de l'éphémère, monte l'aspiration en faveur du durable. Elle repose sur une inquiétude face à l'avenir et l'histoire est également là pour nous mettre en garde : la civilisation sumérienne (IVe millénaire av. JC) disparut par épuisement de son milieu naturel.

C'est la technique d'irrigation qui permit aux sumériens de suffisamment accroître et régulariser la production alimentaire pour pouvoir se sédentariser. La hausse des rendements fut suffisante pour créer un surplus alimentaire qui rendit possible l'émergence d'un division du travail dans les villes. La société sumérienne va pourtant être rayée de la carte à la fin du IIe millénaire av. JC probablement à cause de leur non-maîtrise des techniques de drainage des sols qui provoqua une dégradation irréversible de leurs sols et mina toute l'organisation sociale.

Sumérien : plus ancienne langue écrite connues et parlée dans l'antiquité en basse Mésopotamie (actuellement Irak)

Définition du développement durable

Le rapport Brundtland (Notre futur commun) donne en 1987 une définition du développement durable qui fera référence. Elle repose sur 2 piliers : la compatibilité entre la satisfaction des besoins actuels et ceux des générations futures ; la compatibilité entre le développement économique, la protection de l'environnement et l'équité sociale.

Ce rapport Brundtland parle d'une vision intergénérationnelle du développement. Si on considère qu'une génération représente approximativement 25 ans, on est donc immédiatement confrontés à un allongement de l'horizon. L'unité de temps est désormais le quart de siècle. Il ne s'agit donc plus de raisonner ou d'agir à 3-5ans mais d'appréhender les conséquences de nos actes à 25/50/75ans...

Il y a là une rupture forte du fait de la préférence pour le présent, les gens ne tiennent pas compte spontanément compte d'un futur aussi éloigné. Un tél horizon dépasse le champ de préoccupation des décideurs politiques (pas de bulletins de vote pour les générations futures...). Enfin, plus l'horizon s'éloigne et plus l'incertitude augmente quant aux décisions à prendre.

1. Les 3 exigences du développement durable

Le deuxième ingrédient du développement durable concerne l'élargissement de la notion de capital. Le rapport Brundtland identifie 3 dimensions qui doivent être intégrées dans toute démarche de développement durable : l'économique, l'environnemental et le social. Ces 3 dimensions constituent les 3 sommets de ce qui est souvent figuré comme le triangle du développent durable. Concrètement, cela signifie que pour être soutenable dans le temps, le développement d'une société implique:

• le capital économique classique (ressource susceptible de générer des revenus)
• le capital écologique (ressources naturelles dont hérite une génération)
• le capital d'équité sociale (accès et répartition des richesses)

Gro Harlem Brundtland : ex-premier ministre de Norvège, présida au sein de l'ONU la commission mondiale sur l'environnement et le développement de 1983 à 1986.

1. Efficacité économique

L'entreprise concerne un public plus large que les seuls actionnaires, puisqu'il englobe de nombreux autres acteurs qui sont autant de parties prenantes de son activité. Le mouvement de la Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) considère que les activités d'une entreprise ont des impacts importants sur un public beaucoup plus large que les seuls investisseurs et qu'il est de son devoir de rendre des comptes et d'écouter l'ensemble des parties prenantes.

C'est à chaque entreprise d'identifier ses parties prenantes et leurs enjeux spécifiques. Mais un certain nombre d'entre eux se retrouve fréquemment:

• les salariés : enjeux de conditions de travail, de rémunérations,

ex : Un patron divise son salaire par 14 et augmente ses salariés, coup de pub ou vrai générosité ? L'info a fait le tour du monde...

Dan Price, fondateur de la société de services de paiement «Gravity Payments», a décidé que tous les salariés de son entreprise devaient toucher le même salaire, lui compris. Le jeune homme de 30 ans a donc surpris ses 120 employés lundi matin. «Ce que je veux annoncer aujourd'hui c'est que nous allons mettre en place, avec effet immédiat, une politique salariale instituant un salaire minimum de 70.000 dollars pour toute personne travaillant ici», a déclaré Dan Price, rapporte le NY Times(16 avril 2015).

• les clients : enjeux de qualité de produit et de service,d'information sur la composition des produits et sécurité des clients
• actionnaires : enjeux de transparence financière (rentabilité, protection des petits actionnaires)
• fournisseurs et sous-traitants : délais de paiement, achats locaux, condition de travail
• riverains d'un site : nuisances sonores, olfactives (usine de croquettes, incinérateurs...), emploi et développement local, pollution locale, santé

→ exemple d'entreprise ayant une image +/- (monsanto? total ? Cocacola? )

• pouvoirs publics : respect de la loi, contributions fiscales, délocalisations
• ONG : enjeux de transparence et de dialogue
• les concurrents : concurrence loyale, standards techniques, normes environnementales et sociales

1. Respect de l'environnement

a) Empreinte écologique

L'empreinte écologique donne une mesure synthétique de la pression exercée par l'homme sur l'écosystème. Lorsque l'empreinte écologique d'un territoire dépasse sa biocapacité, cela traduit une surconsommation qui s'opère au détriment d'un autre territoire disposant d'un excédent de bio-capacité ou encore au prix d'un épuisement global de la ressource.

Du fait de la croissance démographique et de la diffusion de modes de vie dispendieux, cette empreinte dépasse, depuis le milieu des années 80, les capacités bio-productrices de la planète.

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