Corps

Real Humans

Dans une société où les humains et les hubots cohabitent, Real humans nous plonge dans un monde où l’intelligence artificielle est constamment présente. En effets, que ce soit dans les maisons ou dans les usines, ces androïdes sont parfaitement intégrés. Cela  fait naître des relations ambigües entre les Hubots et les humains . Dans ce film la frontière entre humains et robots s’estompe, avec des machines sensibles et des humains qui se robotisent nous mettrons en évidence les limites entre le corps artificiel et le corps naturel.  Que fait de nous des êtres humains ? L’intelligence artificielle pourra-t-elle égaler celle d’un homme ? Dans un futur proche les robots prendront-ils le dessus?

Nous verrons dans un premier temps les relations « profondes » entre les personnages du film et les Hubots, puis dans un second temps la réticence de certains à donner trop de « droits » à ces machines aux visages humains. Enfin nous verrons comment Real humans réussit à rendre flou la frontière entre l’Homme et la machine.

L’état d’Odi, le robot de Lennart se détériore et se trouve donc forcé d’aller au recyclage. Cependant, après tant d’années passées ensemble Lenart a du mal à se détacher de son robot et décide de le garder. Dès les premiers instants  on s’aperçoit de l’attachement que Lennart ressens pour Odi. Pour lui c’est beaucoup plus qu’un simple androïde mais c’est un fils qui a toujours pris soin de lui, avec qui il a partagé des souvenirs inoubliables. Ce dernier a été plus présent pour lui que sa propre fille. Lorsqu’il est obliger de l’éteindre il lui dit « éteins-toi s’il te plait », il a complètement oublié qu’il avait une certaine supériorité et qu’il peut toujours lui donner des ordres. Lennart voit Odi comme un membre de famille, le recycler pour lui c’est comme le tuer. On n’a plus une relation quelconque entre un humain et une machine. Un lien de parenté se crée et les sentiments prennent le dessus, malgré les multiples  dysfonctionnements d’Odi, Lennart a comme l’espoir que son cher hubot finisse un jour par « guérir ».

Leo, amoureux d’une Hubotte prénommé Mimi prend des risques très importants et part à sa recherche suite à son enlèvement. Depuis son enfance, il a toujours aimé Mimi, grâce a son joli visage, son apparence humaine et sa douce «  personnalité » ce dernier semble complètement ignoré qu’il s’agit d’une machine. Au deuxième épisode nous pouvons voir que lui à son tour s’est transformé en robot, était-ce pour ressembler le plus possible a Mimi et de faire parti de son « espèce » ?

Avec ces deux exemples nous pouvons voir comment les hubots ont réussi à remplacer la présence humaine dans la vie de certains personnages. Cependant, tout le monde n’apprécie pas forcément les hubots et voit en eux que leurs points négatifs.

C’est le cas de Roger qui se sent envahi par les hubots. D’une part dans son lieu de travail où il croise systématiquement des robots programmés pour travailler, et d’une autre part chez lui, où il voit petit a petit sa femme prendre ses distances et se rapprocher de plus en plus d’un hubot qu’elle a acheté principalement pour l’aider a faire ses activités sportives. A cause d’un androïde sa famille se détruit et il perd contact avec son fils. La femme de Roger, quant à elle, trouve en son hubot le confort qu’elle ne trouve plus avec son mari, il est à son écoute et lui fait même des câlins quand elle va mal. Pour elle il ne s’agit plus d’une machine mais d’un humain. Roger de son côté trouve cela dégoutant voir répugnant, il a déjà parlé à des robots dans son lieu de travail et pour lui ces machines n’arrivent même pas à tenir une discussion et sont inefficaces. De plus, suite a de multiples accidents que Roger a causés avec les hubots, il perd son travail, désormais il doit respecter tous les hubots de son travail et se doit de les appeler par leurs prénoms. Nous pouvons voir une réelle humanisation des machines, la responsable du travail les trouve mignon mais surtout efficace. Elle n’hésite pas à donner des « vacances » à Roger pour garder ses hubots. Dans sa vie professionnelle, ainsi que dans sa vie personnelle, roger se voit remplacé par une machine.

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