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Commentaire sur Le Lombric

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Par   •  18 Mai 2021  •  Commentaire de texte  •  607 Mots (3 Pages)  •  1 953 Vues

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Commentaire sur Le Lombric

HARTMANN/ KABACHE

    Jacques Roubaud, mathématicien et membre de l’Oulipo est né en 1932 à Lyon. Dans son poème

Le Lombric, issu du recueil de poésie Les animaux de tout le monde, Roubaud expose la vie du lombric mêlée à celle du poète. Son œuvre témoigne de la crise de la littérature et de la poésie. Ici, il adresse ce poème à un enfant de 12 ans.

Comment, par une comparaison Roubaud dans dans son poème,  fait ressortir l’utilité du poète dans notre société ?

Dans un premier temps nous verrons la représentation du lombric, pour ensuite analyser la comparaison poète lombric, enfin nous étudierons la fonction du poète défini par l’auteur.

    Le lombric, ou plutôt ver de terre est un choix de l’auteur assez osé pour un poème. Pour l’Homme à première vu, le lombric évoque du dégoût. Intéressons nous à son portrait.

Le lombric est premièrement rattaché à son habitat naturel, par un vocabulaire tel que « sous le sol » v2, « au sein des mottes molles » v3, « fore » v4, « laboure » v 5 ou encore « La terre » v7. Mais aussi on apprend plus subtilement qu’il est un être de la nuit, le poème débute par « dans la nuit » et  « se réveille » v2.

On peut aussi ajouter que le lombric est décrit comme un être travailleur avec des tâches quotidiennes ; « il les mâche, digère et fore avec consciences » v4, « Il travaille, il laboure en vrai lombric de France » v5, et « son rôle il le connaît » v6-7.

    Dans les deux premiers quatrains du sonnet consacrés au lombric, nous constatons que la personnification est omniprésente. Elle contribue à la comparaison poète lombric.

Au début du premier tercet la comparaison est apparente ; « Le poète, vois-tu est comme un ver de terre ». Part cette comparaison Roubaud décrit le poète comme un artisan sérieux, ou homme enfoui qui ne cherche pas à briller. Le rapport à la terre signifie l’amour de la langue maternelle, l’outil de travail du poète. En « aérant » le langage comme le lombric « aère » la terre, il donne vie à la langue. Il explique la fonction de sa travail, utile bien que méprisé par certaines personnes.

    Le poète décrit donc sa fonction, ainsi que sa vie épuisante. Dans le vers 12, « mais la terre s’épuise  à l’effort incessant ! » il évoque la dureté de ce travail, auquel il faudrait rendre justice, « baille » v2, « l’obole » v7, « où les hommes récoltent les denrées langagières » v11, souligne une fois de plus le manque de respect associé au lombric, donc au poète.

Roubaud, écrit un apologue à la manière de La Fontaine, compréhensible par tous, des plus jeunes aux plus grands. Nous remarquons sa pédagogie avec « vois-tu » v9, il s’adresse directement à l’enfant de 12 ans. Il rend accessible ce poème par l’usage du ver de terre.

Le poète, nous fait prendre conscience de sa fonction ; « le monde étoufferait sous les paroles mortes. » constitue le dernier vers du poème.

    Pour conclure, Roubaud par la pédagogie et la personnification du lombric évoque la fonction éducative d’un poète, qui apporte ses connaissance et sa vision critique sur le monde et la société.

Je pourrais ouvrir sur Le pélican de Musset dans La Nuit de Mai qui illustre les propos du poète souffrant à travers la figure du pélican, qui, selon une légende, s’ouvrirait les entrailles pour nourrir ses petits.

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