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Commentaire "Le lombric"; Roubaud

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Par   •  2 Avril 2018  •  Commentaire de texte  •  879 Mots (4 Pages)  •  12 825 Vues

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Commentaire sur le lombric de Roubaud :

                Jacques Roubaud est né en 1932 à Lyon. C'est un grand mathématicien membre de L'Oulipo. C'est un homme qui s'interroge sur la poésie et pense même que la poésie traditionnelle est morte. Il écrira « Le lombric » en 1990 qui est un extrait de « Les animaux de tout le monde ». Celui-ci est adressé à un enfant de 12 ans, on

peut donc déjà voir la fonction de ce poème qui est de décrire et de définir le rôle du poète. Ce poème est un sonnet composé d'Alexandrins, où Roubaud compare un

lombric à un poète. Dans un premier temps, nous verrons pourquoi ce poème est-il à la portée de tous et que nous apprend-il. Puis nous nous attacherons dans un

second temps, sur la construction du poème.

                Ce poème destiné à donner des conseils à un poète de 12 ans se doit d'être compréhensible, ce qui en fait sa simplicité. Roubaud s'adresse même directement à l'enfant avec « Vois-tu ». Pour que le langage soit d'un abord plus simple pour l'enfant, il y compare même le poète à un lombric qui est un ver de terre. On retrouve cette comparaison dans les fables de la Fontaine qui mettent en scène des animaux pour une meilleure compréhension auprès des enfants.

        Roubaud cherche à nous démontrer à travers des comparaisons simples que les poètes sont « esclaves de la société » en l'assimilant à un ver de terre qui n'est pas un animal très noble faisant plutôt éprouver du dégoût et se rapportant à la misère d'un pauvre ouvrier travaillant la terre tel un « valeureux lombric ». Ils travaillent dur

pour être mal traités : « Où les hommes récoltent les denrées langagières ». Cependant, il fait également voir que sans la joie et les belles paroles des poètes, le monde serait sans vie et mort : « Le monde étoufferait sous les paroles mortes ». Mais à force de travail sans récompense, les poètes finissent par être découragés et ne sont plus inspirés : « Mais la terre s'épuise à l'effort incessant ».

        Le poète est comparé de manière explicite avec le ver de terre, qui dès le début est personnifié à la manière des hommes, « baille, travaille, étirant, etc ,,, ». Le poète travaille ici en l'occurrence les mots : « Il laboure les mots, qui sont comme un grand champ ». Et ce travail est nécessaire pour les hommes : « Sans le lombric et l'air qu'il lui apporte ». Mais les hommes n'accordent pas d'importance à la poésie, et c'est sûrement ce qui fait penser à Roubaud que la poésie traditionnelle est morte.

                Ce poème est sous forme de sonnet composé de deux quatrains et de deux tercets. Les rimes sont embrassées. Dans les deux premiers quatrains, Roubaud parle exclusivement du Lombric et le personnalise pour nous décrire son devoir et son travail envers la société et montrant à celle-ci la véritable utilité qu'il apporte à la

terre : « Il travaille, il laboure en vrai Lombric de France ». Puis dans les deux tercets, le poète fait sont apparition et Roubaud affirme que le poète à une existence

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