Commentaire littéraire L'Héritage, Maupassant

Le réalisme, courant emblématique de la seconde moitié du XIX°siècle se démarque par sa recherche d'une reproduction la plus fidèle possible de la réalité à laquelle le romancier, comparable au savant, applique les méthodes des sciences de l'observation et de la philosophie positive. Appartenant à ce mouvement, Guy de Maupassant, écrivain français fait parti des plus grands auteurs représentatifs de ce courant. Ce texte, écrit en prose, est un extrait du chapitre trois de la nouvelle intitulée L'Héritage, rédigée en 1884 par Maupassant. Ce texte narratif est composé principalement de deux thèmes : l'amour et l'argent. De quelle manière Maupassant montre-t-il dans cet extrait que l'amour est futile face à l'argent ? Nous étudierons donc ces deux thèmes puis nous chercherons le message que Maupassant veut nous faire passer.

Le thème principalement étudié dans les deux premiers paragraphes est l'amour. Tout d'abord, on voit que Lesable est attiré par Coralie et qu'il aime être près de celle-ci. Nous pouvons constater qu'une idylle est en train de se construire, bâtir.

L'utilisation de différents temps va permettre une analyse des sentiments plus diverse et plus approfondie. Par exemple, l'utilisation de l'imparfait à la ligne 1 « sentait » ou encore à la ligne 2 « semblait » permet une description plus complète pour que nous puissions visualiser la scène. Ou encore l'utilisation du conditionnel passé qui est un mode de l’irréel à la ligne 3 « qu'il serait demeuré » permet d'exprimer un regret.

De plus, les champs lexicaux vont permettre d'intensifier les sentiments que ressentent les personnages. Par exemple, le champ lexical de la grandeur va insister sur l'importance des sentiments de Lesable : « grand », « énorme », « vaste ». Ou encore, le champ lexical de l'amour qui va permettre de rendre ce moment plus sensuel , plus intense : ligne 2 « séduction » ; ligne 4 « charme » ; ligne 5 « sentiment poétique » ; « cœur » ; ligne 8 « s'aimer » ; « se baiser » ; ligne 9 « les amours » ; ligne 10 « satisfactions vulgaires » ; ligne 10-11 « désirs communs». Il aimerait que ce moment dure et pour cela Maupassant dit à la ligne 11 qu'il aimerait être plus près des étoiles, cette phrase permet d'ajouter une touche de romantisme.

De nombreuses figures de styles sont également utilisées pour insister sur ce que ressent Lesable envers Coralie. On trouve par exemple une anaphore, de la ligne 9 à la ligne 11 : « au-dessus de la vaste cité, au-dessus de toutes les satisfactions vulgaires, au-dessus de tous les désirs communs » pour monter que son amour est au-dessus de tout. Ou encore, une autre anaphore, de la ligne 1 à 2 : « par cette sensation de la femme si proche, par cette soif de la chair mûre et vierge et par cette séduction délicate de la jeune fille » qui va renforcer l'idée de la sensualité, de la séduction et de l'attirance de Coralie. Il y a également une gradation ascendante : « pendant des heures, des nuits, des semaines, toujours » pour insister sur le fait que son amour durera pour l'éternité et qu'il restera toute sa vie à ses côtés. Maupassant dit à la 13ème ligne qu'il était un peu gris, cela voudrait-il symboliser la pureté de l'âme de Coralie croyant à l'amour mélangée à la noirceur de celle de Lesable qui lui est attiré par l'argent pour montrer la différence de sagesse entre ces deux personnages. Ou cela voudrait-il également dire qu'il fait gris comme ci les nuages arrivés prévoyaient un mauvais présage pour annoncer que Lesable allait abandonner Coralie pour des raisons futiles, l'argent. Cependant, Coralie reste un personnage peu présentable car on ne sait pas ce qu'elle ressent, elle qui est caractérisée par « la femme » ligne 1 ou encore « la jeune fille » ligne 2. On ne sait rien sur ce personnage car le point de vue est interne donc on ne sait que ce que connais Lesable, c'est pourquoi cela montre que dans cet extrait, on ne s’intéresse qu'à Lesable. On voit par la suite qu'il va quitter Coralie pour discuter d'argent, Maupassant veut insister sur le fait que malgré

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