Commentaire koltès "Le retour au désert "
Commentaire de texte : Commentaire koltès "Le retour au désert ". Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar leosch • 1 Mars 2019 • Commentaire de texte • 1 173 Mots (5 Pages) • 6 055 Vues
Le théâtre est un lieu privilégié pour représenter un conflit et Koltès, (1948-1989) l'un des dramaturges français contemporain les plus joués dans le monde, le met bien en scène dans sa pièce de théâtre « Le retour au désert ». Cette pièce met en scène des retrouvailles agitées entre un frère et une sœur, algériens au passé tumultueux : Adrien et Mathilde. Ils se disputent leur héritage. Nous pouvons dons nous demander en quoi cette opposition entre frère et sœur est visible dans ce texte ? C'est pourquoi, après avoir montré dans un premier temps qu'Adrien et Mathilde ont des valeurs morales qui diffèrent et qu'ils n'ont pas le même rapport à l’héritage et au père' Dans un second temps, nous verrons ensuite que les deux personnages ont un seul point commun:une haine omniprésente .
I)Des valeurs morales qui diffèrent
1)frère misogyne
A travers la dispute entre Adrien et Mathilde sa sœur ,on observe qu’il la dénigre, la regarde de haut tout au long de leur dispute. Dès la première réplique, on constate instantanément sa posture hautaine; il se pense supérieur à sa sœur : « tu crois, pauvre folle, que tu peux défier le monde ? » . Cette posture se clarifie et il se révèle être misogyne, « tu n’es qu’une femme » . Adrien s’adresse à sa sœur comme à une personne inférieure qui n’a aucun pouvoir . Il utilise une gradation descendante pour la désignée « tu n’es qu’une femme, une femme sans fortune, une mère célibataire, une fille-mère ». C’est ainsi que nous pouvons dire que c’est un homme rempli de préjugés. Il ne possède qu’une pensée : la supériorité de l’homme. Il méprise les femmes. Nous pouvons aussi observer qu’il ne pense pas tout seul, il a les préjugés que les hommes en général ont, donc il n’utilise pas le pronom « je » mais le pronom « nous » : « nous maudire », « nous défier » .
2)soeur révoltée
A travers leur dispute, on observe que Mathilde apparait comme une femme qui est révoltée contre son temps. Elle combat verbalement son frère, qui comme nous l’avons vu précédemment se croit supérieur à elle. Contrairement à lui qui l’insulte, la rabaisse, elle reste correcte malgré sa colère et ne l’insulte pas « Eh bien, oui, je te défie » .Mathilde se sent supérieure au monde entier. Elle exprime sa rancœur envers son frère en le provocant. Elle utilise le champ lexicale du défis « défier, provoquer, bafouer, critiquer, accuser ». L’idée de provocation est accentuée par l’anaphore « je défie » tout au long de sa tirade. Elle défie en premier sa famille : « je vous défie dans cette maison » , ensuite, la nature dans un champ lexicale, « ciel, terre, fleuve, oiseaux ». Nous avons donc ici une hyperbole où Mathilde défie le monde entier.
Les deux personnages ont des valeurs morales qui diffèrent
le frère est un homme misogyne et la sœur une femme révoltée mais leur différence de penser et aussi par rapport à l’héritage et au père
II L'héritage et le père
1)Le père
Adrien est un homme tourné vers le passé il emploie des mots « il y a peu de temps encore... » et des temps verbaux qui renvoient au passé . On perçoit à travers ses répliques l'importance qu'a pour lui la « mémoire » « en mémoire de lui » ; Il a le culte des ancêtres et il soutient les idées de son père. Au contraire de Mathilde qui elle est tournée vers l'avenir : elle y renvoie par l'emploi du futur, la répétition de l'adverbe « demain » . Mais l’opposition de Mathilde
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