Commentaire du texte August Strindberg, Le Père, acte II, scène 5

Le texte que nous étudierons est issu de l'Acte II de la scène 5 du livre Le Père d'August Strindberg, parut en 1887.

Cette extrait est une scène de confrontation, au registre polémique, entre le Capitaine et sa femme Laura qui se disputent à propos de l’éducation de leur fille.

Comment ce texte met-il en évidence la polémique et les différentes stratégies pour avoir le pouvoir sur l’autre ?

Nous verrons tout d’abord la confrontation entre les deux personnages, puis la puissance du capitaine par son attitude corporel et enfin nous constaterons la façon dont Laura prend le pouvoir.

Dans cet extrait, les deux sexes se confrontent et s’engagent dans une lutte à mort, le Capitaine exprime « Je sens que dans cette guerre l’un de nous deux doit succomber ». Cette opposition entre les deux genres est également marqué par les mots : « raciale », « singe » et « espèces » à la phrase dite par le Capitaine « C’est de la haine raciale! S’il est vrai que nous descendons du singe, alors c’est de deux espèces différentes. » et avec l’utilisation du mot « homme » dit par Laura à la phrase « Quand tu es un homme. ».

L’hostilité entre les deux personnages est mis en évidence par le lexique de la colère et la polyptote : « hais » l.1 , « haine » l.3.

De plus, l’aspect de confrontation entre les personnages est renforcé par l’utilisation de phrase courte, de la part de l’auteur, et de l’inversion des questions/affirmations entre les personnages. L’expression de l’indignation de la part du Capitaine, « Et comment me feras-tu mettre sous tutelle? », « Quelle lettre? », marque également cette confrontation.

Dans cette confrontation entre le mari et la femme, le capitaine est, au début, plus puissant par son attitude corporel. Pour montrer sa puissance, le capitaine, part tout d’abord d’un argument général et très vaste, en déclarant « C’est de la haine raciale! S’il est vrai que nous descendons du singe, alors c’est de deux espèces différentes. À coup sûr, nous ne nous ressemblons pas. ». Il montre également dans cette phrase la « supériorité » de l’homme face à la femme.

Il devient ensuite plus précis suite à l’incompréhension de Laura et croit pouvoir dominer par sa force en exprimant « Je sens que dans cette guerre l’un de nous deux doit succomber ».

En disant « le plus faible, naturellement. » le capitaine fait allusion au fait que les femmes sont moins fortes mentalement et physiquement que les hommes. L’affirmation du capitaine « Toujours, puisqu’il a le pouvoir. », en réponse à la question de Laura « Et le plus fort a raison ? », montre qu’il pense avoir raison puisque selon lui il a le pouvoir.

Le capitaine domine également par sa gestuel par la didascalie « s’approchant d’elle, menaçant. ». Ce qui a l’air de marché un peu car Laura semble avoir peur « se dirigeant à reculons vers la porte de gauche. ».

Laura reprend finalement le dessus sur le capitaine, d’abord en le provoquant avec l’affirmation « Alors j’ai raison ». Ce qui laisse le capitaine perplexe. Cette perplexité est montré par les répliques courtes et interrogatives : « Alors, tu as déjà le pouvoir ? »; «

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