Commentaire charogne de Baudelaire
Commentaire de texte : Commentaire charogne de Baudelaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar alexpremiere • 27 Avril 2022 • Commentaire de texte • 548 Mots (3 Pages) • 437 Vues
Alex Lamarque 1G1
Poète du XIXe siècle, Baudelaire a marqué les époques jusqu’à nos jours. Parmi ses plus célèbres ouvrages nous retrouvons par exemple “Les Fleurs du Mal”, publié en 1857, qui fut censuré à maintes reprises. Nous allons aujourd'hui nous intéresser au poème “Une charogne”, s’incrustant dans la section Spleen et Idéal du recueil “Les Fleurs du Mal”. “Une charogne” est un poème surprenant mêlant le beau et le laid. Nous nous demanderons comment, à travers ce poème, la beauté semble émaner de la laideur.
Dans la première strophe, vers 2, nous retrouvons des adjectifs mélioratifs “doux” “beau”, nous rentrons alors dans une scène nous semblant agréable. Cependant, cette douceur est brutalement rompue au vers 3, avec la présence d’une “infâme charogne”. C’est une antithèse, procédé récurrent du poème. Cette opposition brutale nous indique alors la réelle nature du poème : elle est très contrastée, surprenante et unique.
La seconde strophe établit une comparaison entre la charogne et une femme à travers le vers 5, tout en faisant allusions à des conotations sexuelles “femmes lubriques” “les jambes à l’air” et “brûlante” représentant aussi bien la fièvre que le feu du désir. Nous faisons face ici à un érotisme macabre. Baudelaire se détache de l’idéalisation faite des femmes traditionnellement en mettant en avant le funeste destin qui les attend.
La troisième strophe approfondie le contraste entre un lieu idyllique “le soleil rayonnait” et la présence d’un cadavre déroutant “pourriture”. C’est une nouvelle fois une antithèse. On associe également la “Grande Nature” à l’image d’une charogne, ce qui est assez provocateur de la part du poète car contraire aux normes de l’époque. On avait en effet tendance à idéaliser la nature.
Au vers 13, la rencontre incongrue du laid et du beau est présentée à travers l’oxymore “carcasse superbe”. Les oppositions continuent entre les vers 14 et 15 avec “une fleur s’épanouir” et “puanteur”, dénotant alors complètement de l’odeur d’une fleur, habituellement agréable.
Tout au long du poème, Baudelaire emprunte des expressions romantiques et élogieuses habituellement utilisées dans la poésie classique “mon âme” “soleil de la nature” “mon ange” “ma passion”. Cependant, l’ironie du poète est constante. En effet, il fait rimer “âme” et “infâme”, “nature” et “ordure” mais également “passion” et “infection”. Le poète détourne ici les marques d’affection courtoises avec cynisme. L’homonymie “grâce” et “grasses” soutient ce cynisme du poète envers la femme dont la beauté n’est qu’éphémère, qyu est vouée à disparaître.
La femme semble disparaître à mesure que le poème avance. En effet, le jeu de rime entre “s’épanouir” et “s’évanouir” marque la domination de la charogne qui, elle, revit paradoxalement tandis que la femme meurt.
Plus nous avançons dans le poème, plus il semble devenir vivant. En effet, nous passons par exemple de verbes fixes “rayonnait” “regardaient” à des verbes impliquant du mouvement “sortaient” “coulaient”. Cela donne l’impression que
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