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Commentaire Sarah La Louchette Francais 1ère

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Par   •  8 Avril 2020  •  Commentaire de texte  •  1 316 Mots (6 Pages)  •  856 Vues

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Correction du commentaire : Bac Blanc 2017

Sarah La Louchette.

« Sarah la louchette » est le titre donné habituellement au poème mais Baudelaire ne lui en avait pas attribué. Il ne fait pas partie des Fleurs du mal mais des Poésies diverses : première publication en 1875.

Baudelaire aurait rencontré Sara avant 41 (il semblerait que ce soit elle qui lui a refilé la syphilis).

I/ UN PORTRAIT DEVALORISANT

La maîtresse du poète est laide :

Les strophes 2, 3, 4 et 5 soulignent chacune un aspect de cette laideur : les cheveux, les yeux, les seins, la saleté.

Elle a été belle mais cette beauté appartient au passé, c’est une jeune femme abîmée : passé composé « Tous ses beaux cheveux ont fui sa blanche nuque » v.10. La métaphore de la fuite impliquant la rapidité ainsi que l’adverbe « déjà » au vers 17 révèlent que cette femme s’est fanée prématurément. Le rejet au vers 18 met en évidence la dégradation de sa beauté, sa poitrine n’est plus ferme, la comparaison est dévalorisante : « la gorge déjà basse/ Pend de chaque côté comme une calebasse ». Le poète souligne le contraste entre la jeunesse de cette femme et son corps avachi : « Elle n’a que vingt ans ».

Elle n’a plus de cheveux : v.9-10 « elle porte perruque », la comparaison suscite le dégoût du lecteur : v. 12 « son front plus pelé qu’un lépreux »

Même son regard n’est pas attirant v. 13 « Elle louche », il est marqué par la fatigue v.16 adjectifs péjoratifs « œil […] cerné » ou v.27 « la tête et l’œil bas » = elle n’a pas fière allure car elle a honte d’elle-même.

C’est une prostituée, une paria :

Evocation de la prostitution : v.1 litote « Je n’ai pas pour maîtresse une lionne illustre » ; allusion plus directe v.32 « relever ses jupons en l’air ». Périphrases dévalorisantes pour évoquer sa profession : « cette infâme » v.6, « la gueuse de mon âme » v.2, « cette pauvre impure » v.30, v.33 « cette bohème-là ». l’expression « traînant dans les ruisseaux » est à comprendre au sens propre et au sens figuré. C’est une fille de peu de vertu.

Elle a une allure vulgaire : v.30 elle a le « visage fardé », v.9 « elle porte perruque », v.25 elle est « bizarrement parée ». Elle attire donc le mépris de ceux qui la regardent, elle est considérée comme une paria. V.3 « invisible au regard de l’univers moqueur ».

Elle est sale : phrase négative « elle [n’a] pas souvent même une obole/ Pour se frotter la chair et s’oindre l’épaule »

II/ UN PORTRAIT PARADOXALEMENT MELIORIATIF ;

La compassion du poète :

Cette femme a honte de son état, ce n’est pas par vice qu’elle vend ses charmes, mais par nécessité : v.5 complément circonstanciel de but « Pour avoir des souliers elle a vendu son âme ». L’allégorie de la Famine aux v.31-32 montre bien qu’elle est acculée, elle n’a d’autre moyen de subsister, l’adjectif « contrainte » est mis en valeur au début du v.32. Cette femme a conscience de sa déchéance les participes présents décrivent une démarchent honteuse, elle veut se dérober au regard des autres « se faufilant » v.26, « traînant » v.28. La comparaison avec l’oiseau « blessé » suscite même de la pitié. Les mots à la rimes suggèrent tous son dénuement aux v.26-27 et 28 « égarée », « blessé », « déchaussé ».

Volonté d’atténuer le scandale de sa profession : euphémisme « elle a vendu son âme » v.5.

La reconnaissance du poète et l’amour :

Le

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