Marlowe, Le Docteur Faust, commentaire composé (oral français)

MARLOWE, Le Docteur Faust, Acte V scène 2

INTRODUCTION

Le texte proposé à notre étude est un extrait de Le Docteur Faust, écrit par Marlowe en 1592.

Marlowe était un dramaturge anglais, précurseur du théâre élisabethin.

Le passage nous montre un monologue du héros, Faust, désespéré de voir sa fin et l’Enfer venir à lui.

<Lecture expressive du texte>

Nous nous poserons la question, comment Faust essaie-t-il d’échapper à son destin tragique ?

Dans un premier temps, nous nous pencherons sur l’imploration faite de tension. Ensuite, nous étudierons la fin tragique de Faust.

I - UNE IMPLORATION FAITE DE TENSION

A) LA PRIÈRE LYRIQUE À DIEU

Le vers 20 évoque un passage de la Bible où Dieu détruit les mauvais et récompenses les justes. Faust prie à Dieu. Il veut que la théorie de Pythagore, la métempsychose, soit vraie. Le héros souhaite se repentir pour aller vers Dieu. Marlowe utilise un registre lyique « Ô » (v.13).

« Mon Christ » (v.16) —> on voit qu’il essaye de se rapprocher de Dieu.

Avec le pronom « mon », il essaye de se rapprocher de Dieu pour s’éloigner de l’Enfer. On voit que Faust ne parvient cependant pas à se repentir (v.13).

B) L’INVOCATION À LUCIFER

À la fin du monologue, Faust veut abandonner la magie. Sa promesse vient trop tard (v.60).

Il donne des ordres à Lucifer, croyant qu’il va obéir (v.17).

« Maudit Lucifer » —> il ne l’appelle plus, il le maudit.

« Arrière, Lucifer » —> il essaye de se défendre en vain.

« Ah ! Méphistophélès ! » —> ce sont des exclamations courtes, qui montrent le temps qui s’écoule et qui le rapproche de sa fin.

C) LA DÉSTABILISATION DE FAUST

Le monologue de Faust contient de nombreuses exclamations. Il ne sait plus comment faire, il fait face à son désarroi.

Il pose des interrogations sous forme de questions rhétoriques.

On décèle une réelle instabilité émotionnelle quand Faust réalise qu’il approche peu à peu de l’enfer. Il a de moins en moins d’éloquence, il est désemparé et déboussolé, il se rend compte qu’il manque de temps.

Nous avons analysé l’imploration faite de tension, nous allons à présent discuter de la fin tragique.

II - UNE FIN TRAGIQUE

LA DAMNATION, DESTIN DE FAUST

Faust n’admet pas ses pêchés, même s’il ne cesse d’implorer Dieu et qu’il veut se repentir. Il ne renonce pas à son pacte, donc il n’arrive pas à se repentir. Depuis 24 ans, sa route l’a mené à la damnation.

Il est résigné « non, non, il n’y a rien à faire ».

Les coups de tonnerre interviennent au moment des douze coups de minuit. Le tonnerre pourrait représenter le dieu Zeus, de la mythologie grecque. Son symbole est la foudre. Du vers 18 à 21, on voit que Dieu est en colère. Les tonnerres pourraient être un manifestement de cette colère. On sait que le mouvement du Classicisme, qui apparaît un peu plus tard, aimait utiliser les anciens

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