Commentaire L'Horloge les Fleurs du Mal Baudelaire
Commentaire d'oeuvre : Commentaire L'Horloge les Fleurs du Mal Baudelaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar TOTOPO • 28 Juin 2019 • Commentaire d'oeuvre • 700 Mots (3 Pages) • 1 199 Vues
"L'Horloge" Les Fleurs du Mal Beaudelaire (1857)
L'horloge est le dernier poème de la section « Spleen et Idéal »
Thème du temps, classique dans la poésie romantique et dans Les Fleurs du Mal.
Pour Baudelaire, le temps est un poids, démesurément long quand le poète s’ennuie, c’est un supplice.
I. Le temps, thème principal du poème
Par sa composition, c’est une image du temps : 6 strophes de 4 alexandrins : 6 x 4 = 24, même division qu’un cadran d’horloge. Chaque quatrain a 4 vers : autant que de quarts d’heure.
Les vers sont rythmés très régulièrement : par 6 syllabes (malgré quelques ruptures dans le rythme aux vers 9, v11, v15, v19), par la ponctuation : virgule (v1, v18, v22, v24), tiret (v 10), point d’exclamation (v1, v10, v13), point virgule (v20), parenthèses (v14, v23), par la grammaire : conjonction de coordination (v2), préposition (v3, v4, v8, v12, v16), relatif (v21).
Le poème fonctionne comme une mécanique d’horloge.
Champ lexical de l’horlogerie (= ensemble des instruments crées par l’Homme pour mesurer SON temps) : cadran (v1, v4), son (v14, v20, v21) – horloge la plus primitive (clepsydre) à horloge moderne (cadran solaire) + jacquemart (v5-6) – métaphore sur le cadran solaire (v2, v5-6)
Division du temps, rappel du décompte : v 7, v9, v15, v21, temps naturel : v 8, v 19, série d’adverbes : v4 écho à v24, v11, v20-21-22, complément circonstanciel de temps : v 8 et 9 + « où »
Système des temps employés : présent d’habitude (v2) , présent d’impératif « souviens-toi », présent de vérité générale (v17), présent d’actualité (v24)
futur (…) passé : participe passé (v8), passé composé (v12)
Un adjectif traduit l’effet du temps sur l’Homme : « vieux lâche » : rappel que la vie a passé pour lui, le temps vieillit les êtres. Résultat : sensation presque physique du temps qui passe.
II. L’image que Baudelaire donne du temps
Expérience commune : v2, « nous » désigne tous les Hommes, mais aussi expérience individuelle : «souviens-toi», expérience personnelle à laquelle chacun est confronté (v8, v14)
Temps dominateur : v1 « dieu » :position de divinité personnifiée, « son doigt nous menace » : en nous créant, Dieu nous soumet au temps. S’exprime à l’impératif « souviens-toi »
Temps puissant : v18 « gagne », dépourvu d’émotions v1 « impassible », v18 « sans tricher »
Temps investi d’un savoir : v1 « sinistre » [sinister : celui qui dit l’avenir]
Le poème est un long discours du temps aux Hommes, il commence et s’achève sur ce qu’il se produira (v4, v5, v21, v24) le temps connaît l’avenir
Il représente toutes les sciences : v14 « parle toutes les langues »
Il est hostile : v2 « menace », v12 « pompé », v17 « avide », v20 « a toujours soif » v9 « dévore » : // ogre qui consomme les Hommes, leur chair, leur liquide : c’est une agression, un ennemi.
III. L’image qu’il donne de l’Homme soumis au temps
Anonyme
Démuni v3 « plein d’effroi », dépouillé de son plaisir v7,
...