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« Clotilde », Alcools, Apollinaire

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Par   •  4 Mars 2021  •  Commentaire de texte  •  974 Mots (4 Pages)  •  3 337 Vues

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« Clotilde », Alcools, Apollinaire

V1 L’anémone et l’ancolie
      Ont poussé dans le jardin

Utilisation du passé composé : évènement accomplie sur lequel le poète revient. Se focalise pour décrire l’essence(l’évolution) des 2 fleurs. Il y a un enjambement qui traduit une union/ une osmose. Cadre qui donne le temps et le lieu.
V3 Où dort la mélancolie
      Entre l’amour et le dédain

Double valeur : constat d’une situation concrète avec « où dort », reconnaissance du jardin. Transcription de ce que voit le poète, cela lui permet de place une courbe temporelle d’un événement sur la courbe de l’éternité. Espace saturé/délimité par l’utilisation de la préposition « entre ». Le verbe au présent « dort » est une apophonie : entre « dort » et « mort » = la création « Clotilde » est vouée à disparaître. Dans cet espace restreint, le poète célèbre l’espoir car il a le sentiment d’une concrétisation possible de l’amour.

V5 Il y vient aussi nos ombres

     Que la nuit dissipera

Utilisation du pronom « nos », le poète gagner par le spectacle, s’inclut dans cette aventure. L’utilisation du substantif « ombre » représente un paradoxe car il est au pluriel où le pluriel renvoi à la multitude, au mouvement…Alternance de clair/obscur = dialectique (réfute/ démontre) la futur « mort ». 

Le désir est mis en avant avec la syllepse

L’adverbe « aussi » concrétise la complémentarité et donne du sens au verbe pousser du V1

Ce moment correspond à l’espace où ce désir s’exprime de manière paroxystique (atteint le + haut/le + fort)


V7 Le soleil qui les rend sombres
      Avec elles disparaîtra

Le pronom personnel « elles » est une métonymie :

Anacoluthe qui est le signe d’un événement vécu en parallèle = marque de stimulation pour le poète des différentes manifestations ineffables (Ombres/Sombres) = recours au dialogisme (dialogue entre le poète et la création du poème)

V9 Les déités des eaux vives
      Laissent couler leurs cheveux

Dialectique : évocation de la mythologie

L’emploi pléthorique (trop) des pluriels, le poète révèle l’extension/élargissement : avec la métaphore filée du liquide qui se propage (verbe « couler »)

Matérialisation du zeugme/enjambement : fusion entre l’abstrait et le concret ce qui crée une harmonie

V11Passe il faut que tu poursuives
      Cette belle ombre que tu veux

Emploi du pronom « tu » reflète 2 identités : celle du poète qui s’autodétermine pour ne pas se laisser envahir par ses émotions (la voix intérieure du poète, reflet d’une quête recherchée) ou l’identité de l’autre/de l’amour = cette double identité permet d’observer tout le caractère élégiaque de l’amour = mise en perspective d’une métonymie par le pronom « tu » : et si l’amour n’était qu’autre la poésie/désir amoureux.

Le jeu de l’ombre difficile à cerner, à délimiter.

Le V12 met en perspective le désir amorcé au V2 « dans les jardins » c’est à dire le lieu de quête amoureux/le désir érotique.

« Il faut » montre la nécessité d’une prise de conscience du poète, prolongée par sa volonté = doit faire face à une double quête consacrée à l’amour mais aussi à la poésie.

L’anacoluthe qui associe les différents sens, les différentes natures donnent du sens aux éléments qui constitue ce monde.

Liberté prise par le poète : 3 quatrains dont les 3 premier vers sont des heptasyllabe et les derniers vers des octosyllabes

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