Bel-Ami, de Maupassant, lecture cursive
Discours : Bel-Ami, de Maupassant, lecture cursive. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Augustin Curtet • 7 Décembre 2022 • Discours • 1 499 Mots (6 Pages) • 1 489 Vues
Bel-Ami, de Maupassant, lecture cursive
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J’ai choisi de vous parler de Bel-Ami de Maupassant. Il a été proposé en lecture complémentaire de La Bruyère par mon professeur car Bel-Ami peut être lu comme une satire de la comédie social deux cents après La Bruyère.
Guy de Maupassant est un écrivain de la fin du XIXème siècle, qui s’inscrit dans le mouvement réaliste. Ce dernier a marqué les esprits avec ses six romans et avec ses nombreuses nouvelles. Bel-Ami est Publié en 1885, c’est le second roman de Maupassant et il paraît d’abord dans un journal, Gil Blas. Bel-Ami met en scène l’accession sociale fulgurante d’un arriviste, Georges Duroy, d’origine modeste dans le Paris de la grande bourgeoisie des milieux de la presse mais il ironise aussi sur la comédie sociale que tout le monde y joue. Maupassant va y décrire les liens étroits entre la politique, la presse mais aussi l’influence dans femmes.
Le roman aborde différents thèmes : l’argent, le journalisme, les femmes.
L’argent, dont il est question tout au long du roman avec la richesse de Bel-Ami grandissante, est présent dès le début du roman, dès la première phrase avec « la caissière lui eut rendu la monnaie de sa pièce de cent sous ». Georges Duroy va aussi s’enrichir avec de meilleures fonctions dans la Vie Française, le journal où il travail. Il passera de reporters à chef des échos puis, de responsable de la rubrique politique à rédacteurs en chef.
Maupassant dépeint et critique les travers du métier de journaliste. Dès le début du roman, les journalistes sont dénoncés comme paresseux. Ils se livrent à des parties de bilboquet et de jeu de cartes. On apprend qu’ils essaient d’en faire le moins possible comme Saint-Potin qui présente toujours les mêmes papiers en changeant légèrement le titre et le texte. De plus, on lit aussi que la place de Forestier dans le journal, La Vie Française, est du à sa femme qui l’aide à écrire ses articles et que donc sans elle, il ne serait rien. Georges Duroy va aussi se servir de Madeleine pour réussir dans le journalisme. C’est elle qui va l’aider, lui dicter même, son premier article qui va lui permettre de s’affirmer dès le début. Après la mort de Forestier et le mariage de Georges et Madeleine, ces derniers vont écrire tous leur article ensemble et mener Duroy à son paroxysme dans le journalisme. Il réussit même à faire chuter un ministre, Laroche-Mathieu, en quelques articles. Les travers du journalisme sont aussi dénoncés avec le personnage de Walter qui est directeur d’un journal que pour l’argent. Maupassant décrit même que : « son journal a été fondé que pour soutenir ses opérations de bourse et ses entreprises de toutes sortes ».
Les femmes sont elles aussi présentes pendant toute la lecture de Bel-Ami. Duroy est un séducteur qui plait aux femmes. Il va donc les utiliser pour acquérir un meilleur statut social et quand une femme a rempli son objectif, il en choisi une autre. D’abord il va choisir Mme de Marelle, sa première maitresse. Elle est riche et insouciante mais marié. Duroy va ensuite se marier à Mme Forestier à la mort de son mari. Ensuite, il va avoir une deuxième maitresse, Mme Walter et il finira par se marier avec sa fille, Suzanne. On observe bien le cynisme total de Georges dans ses relations amoureuses car il ne se sert des femmes que comme marche pied de réussite sociale.
Mais ce qui nous intéresse le plus dans Bel-Ami et pourquoi il a était choisi comme lecture complémentaire de La Bruyère, c’est la satire que Maupassant porte sur la comédie sociale.
Par exemple, au chapitre 2 dans un texte que l’on peut appeler « la scène de l’escalier », Maupassant va dénoncer la haute société comme une comédie hypocrite qui transforme les bourgeois en un nouveaux personnage totalement différent d’eux même. Dans « la scène de l’escalier » on peut observer Georges Duroy, petit paysan, travaillant aux chemins de fer du Nord s’incarner en Bel-Ami, séducteur et futur bourgeois très riche, « un homme du monde » comme pense ce dernier la première fois qu’il se voit avec un habit. Georges se rend donc pour un diner dans la haute société, invité par son ancien ami, Charles Forestier. Pendant cette monté de l’escalier, Duroy va façonner son personnage de la bourgeoisie : Bel-Ami. « Il (va)s’étudi(er) comme font les acteurs pour apprendre leurs rôles. Il se sourit, se tend la main, f(ait) des gestes, exprim(e) des sentiments : l’étonnement, le plaisir, l’approbation ; et il cherch(e) les degrés du sourire et les intentions de l’œil pour se montrer galant auprès des dames, leur faire comprendre qu’on les admire et qu’on les désire.
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