Au théâtre, la crise, qu’elle soit familiale ou personnelle, est-elle nécessairement spectaculaire ?

Sujet : Au théâtre, la crise, qu’elle soit familiale ou personnelle, est-elle nécessairement spectaculaire ? Vous répondrez à cette question dans un développement structuré (donc sans introduction ni conclusion) en vous appuyant sur votre lecture de Juste la fin du monde ainsi que sur les autres œuvres abordées dans le cadre du parcours « crise personnelle, crise familiale, crise sociale », et sur votre culture personnelle.

Au théâtre, les crises, qu’elles soient personnelles ou familiales sont toujours spectaculaires.

En effet, le théâtre met en scène des confrontations verbales hautes en couleurs. L’auteur peut choisir d’utiliser des mots forts et puissants pour confronter des personnages mais aussi d’utiliser des répétitions pour appuyer sur des mots et ainsi représenter les désaccords familiaux de façon très impressionnante. Par exemple, dans la scène 2 de l’acte II de la pièce Juste la fin du monde de Jean-luc Lagarce, Louis envisage de partir sans n’avoir rien révélé à sa famille de sa mort prochaine. La rivalité fraternelle éclate et Antoine en vient à prononcer des mots très forts comme lorsqu’il dit : « Tu me touches, je te tue ». Dans cette scène, les confrontations entre Louis et son frère sont très violentes verbalement et rendent donc cette scène spectaculaire.

De plus, le théâtre met en scène des confrontations physique parfois très violentes. Celles-ci permettent souvent de montrer un rapport de force entre les personnages. Par exemple, dans le Cid de Corneille un duel éclate entre le compte Comte et Don Rodrigue, qui se termine par le mort du compte Comte. Cette scène est très impressionnante car elle montre deux personnages en crise se battre en duel, à l’épée et se finit par la mort de l’un deux.

La mise en scène peut également choisir, pour révéler la crise, de représenter la démesure du jeu des comédiens, des éclairages, ou de la musique. Dans Festen, un film de Thomas Vinterberg, réadapté au théâtre et mis en scène par Cyril Teste, ce dernier choisit de représenter la démesure.

Enfin, le choix de la mise en scène et la direction des comédiens peut-être exubérant voir explosant lors des moments de crise. Par exemple, dans la réunification des deux Corées, de Joël Pommerat, joué au théâtre de l’Odéon, une scène représente un personnage en pleine crise de désespoir amoureux, qui crie avec exubérance : « le bonheur dans la vie, il faut le rechercher en soi, pas chez les autres ! »

Cependant, l’auteur et le metteur en scène peuvent choisir d’exprimer les crises dans la sobriété.

Le Choix du metteur en scène peut-être de représenter la pièce dans un décor sobre, avec des lumières très douces , des costumes ternes et des musiques très simples, voire pas de musique. Francois Berreur décide de représenter la pièce Juste la fin du monde de Jean-Luc Lagarce avec une mise en scène très sobre, son but étant de centrer l’attention du public sur le huis-clos familial. Le décor est principalement noir, il n’y a que très peu d’éléments sur scène et les costumes des personnages sont très simples.

Les indications du jeu du metteur en scène peuvent-être

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