Analyse liénaire d'Acis

Une transition : la seule réplique d'Acis rapportée directement (l 9 et 50)

La ligne 49, apporte un changement dans la remarque 7, car c’est la ligne où l’on pourra entendre indirectement Acis, qui jusque-là n’avait pas prononcé un seul mot.

"Mais, répondez-vous, cela est bien uni et bien clair ; et d'ailleurs, qui ne pourrait pas en dire autant ? " Cette phrase possède un rythme binaire, « bien » répété deux fois servant à souligner les propos d’Acis.

Il réplique en exprimant une opinion dissidente « Mais répondez-vous…. » , il ne parle que dans le but de se démarquer, pas pour qu’on le comprenne.

« Bien uni, » signifie quelque chose qui est sans ornement, sans fioriture.

Selon Acis, ses phrases sont claires, et il ne comprend pas l’intérêt de s’exprimer avec un langage simple. Il expose dans cette phrase, son point de vue, et sa façon de parler.

L’écrivain nous montre clairement qu'Acis refuse la simplicité.

Suite à cela, La Bruyère réplique : « Est-ce un si grand mal d’être entendu quand on parle, et de parler comme tout le monde ? »

Notre moraliste rappelle à ce diseur de phoebus un des principes fondamentaux à la communication, d’avoir une énonciation claire.

Avec cette phrase, il formalise l’idée qu’il va défendre. On repère cette thèse avec le présent de vérité générale. Le fait d’utiliser le pronom « on » entrain alors une généralisation du propos, qui prend alors valeur de vérité

Une métonymie de la préciosité

« Une chose vous manque Acis, à vous et à vos semblables, les diseurs de phoebus »

Dans cette phrase, la Bruyère fait la satire d’Acis, et le fait devenir une marionnette, la marionnette représentant les précieux à travers le temps. Il n’est donc pas le seul à se comporter de cette manière.

Le personnage d’Acis est très snob, et ne cherche qu’à se distinguer des autres en parlant d’une manière qui était à la mode cinquante ans avant son existence : c’est un précieux démodé, qui utilise une philosophie obsolète.

« Je vais vous jeter dans l’étonnement » est une hyperbole utilisée par l’auteur pour dramatiser la situation. Cela incite le lecteur a poursuivre la lecture, montrant qu’un rebondissement est envisageable et qu’il va montrer à Acis ce qu’il l’attend.

« Une chose vous manque, c’est l’esprit » ; l’auteur cherche à vexer sa cible, en lui faisant comprendre qu’il est ridicule. Il énonce d’ailleurs des critiques de plus en plus blessantes au fur et à mesure du temps. ette réponse si courte, si claire est une totale opposition avec la logique

*d’Acis ne pouvant s’exprimer avec la simplicité.C

« Ce n’est pas tout » première estocade la part de LB, et deuxième critique.

« Il y a en vous une chose de trop, qui est l’opinion d’en avoir plus que les autres » l’auteur reproche à Acis sa vanité, son orgueil, son ridicule. Oui, Acis est ridicule. Il pense avoir

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