Analyse linéaire, Une Charogne, Baudelaire

 Extrait 2                                          Une Charogne, Baudelaire

La poésie du XIXe siècle au XXIe siècle.

Alchimie poétique : la boue et l’or. Œuvre intégrale

Introduction :

Charles Pierre Baudelaire et un adolescent rebelle passionné par la poésie romantique, il choisi de mener une vie de débauche ce qui entraîne sa famille à l’obliger de monter à bord d’un bateau en direction des Indes. Ce voyage deviendra une source d’inspiration majeur pour Baudelaire. En Juillet 1857, il publie son œuvre principale « Les fleurs du mal », suite à une condamnation une nouvelle version est publié en 1861. Dans ce recueil Baudelaire met l’accent sur la dualité entre violence et luxure, le laid et le beau. Ce recueil est composé de 6 sections dont la première « spleen et Ideal ». Dans cette section Baudelaire décrit son spleen et sa recherche de l’Idéal. Le spleen est un mal de vivre, une angoisse existentielle tandis que l’Idéal est un monde d’ordre, de sens et de beauté vers lequel le poète tend.

Nous allons nous intéresser au poème « Une Charogne » qui est le 28e poèmes de la section « spleen et idéal » situés entre "Le serpent qui danse" et "De profundis clamavi",tous inspirés par J.Duval. Elle est l’une des 3 femmes dont Baudelaire c’est inspiré pour écrire ce recueil. Ce poème est composé de douze quatrains alternant alexandrins et octosyllabes en rime croisées et dépeint la rencontre d’un couple avec un cadavre en décomposition et permet au lecteur d'assister a la naissance d'une "Fleur du Mal"

Pbq : Comment Baudelai re signe-t-il sont art poétique à travers les clichés de la poésie amoureuse tournés à la dérision et la description d'un cadavre en décomposition ? Pour cela nous verrons que la description du cadavre en décomposition et une peinture esthétique de l'horrible (v.1 à 16) puis la comparaison à la femme aimée.

Mvt : 1) Description du cadavre en décomposition   ligne 1-16

        2) comparaison avec la femme aimée  ligne 37-48

1er mouvement 

Il y a un contraste entre un cadre idyllique des la 1er strophe et une vision très réaliste/ macabre.

On retrouve la vision idyllique grâce à l’emploie de l’intensif « si » (v2) qui met en place un climat chaleur et l’apostrophe affectueuse « mon âme » (v1) qui exprime la beauté.

Le thème réaliste est mis en valeur grâce au titre « Une Charogne » puisque c’est un corps de bête morte ou cadavre en putréfaction.

La rime « infâme » et « âme » met en valeur le contraste.

Dans la 2e strophe, on assiste à une description. En effet l’emploie des termes « femme lubrique » (v5) donne un aspect réaliste mais aussi c’est une image de la prostituer au des mœurs dissolu.

« son ventre plein d’exhalaison » (v8) montre que la femme n’est pas mis en valeur et que son parfum qui d’habitude est un objet de séduction en une puanteur. La comparaison (v5) « comme une femme lubrique » compare le cadavre en décomposition (la charogne) à une prostituer.

La 3e strophe évoque un contraste entre la pureté de la Nature, ce qui évoque l’or, avec les termes « soleil qui rayonne » « grande nature » et la réalité funeste, ce qui  évoque la boue, avec le terme « pourriture ». Par cette antithèse, on retrouve la thématique de la boue et l’or.

L’ironie et le cynisme sont évoqué avec la comparaison « comme afin de la cuire à point ».

La 4e strophe décrit une inversion de valeur. En effet, la charogne devient une fleure qui s’épanouit, comme le montre l’emploie du termes «superbe» (v13) et la comparaison au v14 « comme une fleur s’épanouir », et elle est éclairée par le ciel « et le ciel regardait la carcasse superbe » (v13) en opposition la femme disparaît au v16 « vous crûtes vous évanouir ».

L’oxymore au v13 « carcasse superbe » accentue le contraste entre la femme et la charogne.

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