Analyse linéaire Correspondances de Baudelaire
Analyse sectorielle : Analyse linéaire Correspondances de Baudelaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar pingounette • 14 Juin 2022 • Analyse sectorielle • 811 Mots (4 Pages) • 1 717 Vues
Correspondances/ Beaudelaire
Intro
Je vais vous présenter un poême intitulé Correspondances, de Beaudelaire.
Charles Beaudelaire est un poête francais du 19 eme siècle, connu pour son œuvre les Fleurs du mal, écrite une premiere fois en 1857 avec 5 sections puis censurée pour outrage à la morale publique et rééditée en 1861 avec 6 sections.
Aujourdhui nous allons nous interesser au poême Correspondances. C’est un poeme essentiel des fleurs du mal comme le souligne d’emblée sa place dans la partie Spleen et Ideal, en 4eme position du recueil.
Ici, le poète tente d’échapper au spleen par l’intermediaire de l’ideal. Pour exprimer ce desir d’élévation vers le monde spirituel, il crée une poésie symboliste. Ce poeme est un veritable art poetique qui met en place la theorie des correspondances beaudelairiennes.
Lecture
Problématique : En quoi ce texte est un véritable art poétique?
Ce poème est un sonnet.
On peut distinguer 2 mouvements :
Mouvement 1 : Les deux premiers quatrains, du vers 1 à 8 : La théorie des correspondances
Mouvement 2 : Les deux tercets, du vers 9 à 14 : Illustration des coorespondances
I- 1er mvt : Vers 1 à 8
- Vers1 « la Nature est un temple » : La Nature est personnifiée avec la majuscule. La métaphore avec le temple sacralise la nature, l’espace où les prêtres interprètent les intentions divines.
- On voit la métaphore filée avec « vivants piliers « puis « forêt » : en fait les piliers sont certainement des arbres
- « confuses paroles » : la nature emet des sons auxquels l’homme reste sourd comme l’indique l’adjectif « confuses ». Les paroles de dieu sont confuses. On peut y voir une reference aux chênes de Dodone (sanctuaire grec ou les prêtres interpretaient le bruit des feuilles).
- Vers 3 : « forets de symboles » : c’est l’incarnation matérielle d’un monde spirituel. Mais l’homme ne voit pas les signes.
- Vers 4 : « qui l’observent… » : ce sont les symboles qui observent l’homme et non l’inverse. L’homme passe sans les voir.
- Mais le poête dévoile ce que les hommes ne verraient pas sans lui : il crée des images mentales. Cela fait partie de l’art poétique
* Dans ce premier quatrain, on parle de correspondances verticales : entre le monde matériel, qui nous entoure et le monde spirituel, pur, ideal. Il y a de veritables echanges, des correspondances. (le monde visible est relié au monde invisible de manière verticale)
Vers 5 : Dans ce vers, le poete fait entendre les sons de la nature. Les sons consonnantiques et les sons vocaliques se répètent : « Kome De long éKos » « Ki De loin se KofonDent ». On note les allitérations en « ke ». On voit là aussi l’art poétique.
Les vers 5 et 8 se rejoignent. Avec « confondent » et « repondent »
On parle ici de l’unité synesthesique du monde tenebreux mais le poete voit clair dans les ténébres car il compare à la clarté.
Vers 8 : « les parfums, les couleurs et les sons se répondent » illustre la théorie des correspondances. C’est là aussi renforcé par les sonorités. Les éléments du monde visible sont reliés entre eux de manière horizontale : ce sont des correspondances horizontales.
II- 2eme mvt : Vers 9 à 14
- Vers 9 « Il est des parfums frais…» : On voit une correspondance entre l’odorat et le toucher. On note les alliterations en « D » « F » et « R » qui tentent d’illustrer les sensations olfactives.
- - « Doux comme des hautbois… » : Relation entre le toucher et l’auditif : on est encore dans la synesthésie.
- « Vert comme des prairies.. » : cette fois c’est la vue qui est mise en correspondance.
- Vers 11 « d’autres corrompus… » : Il oppose des parfums jeunes, d’enfance avec des parfums plus puissants. On note les sonorités en « R » : d’autRes, coRRompus, Riches et tRiomphants.
Deuxième tercet :
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