Analyse Voltaire article "Torture"
Commentaire de texte : Analyse Voltaire article "Torture". Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Oversquad_king • 12 Mai 2022 • Commentaire de texte • 795 Mots (4 Pages) • 573 Vues
Analyse Voltaire « article Torture »
Voltaire est un poète, écrivain, dramaturge et philosophe français né en novembre 1694. Auteur des Lettres philosophiques et de Candide, c'est aussi un grand humaniste qui s'est battu toute sa vie contre le fanatisme religieux et la liberté d'opinion. Le texte que nous allons étudiés se nomme Article « torture », il est issu du dictionnaire philosophique. La notion de dictionnaire est nouvelle pour le XVIIIème, et est très appréciée par le public. Le Dictionnaire philosophique permet d'échapper à la censure, et, il est efficace car il s'adresse à tout le monde.
La question qu’on se pose est : Par quel procédés Voltaire dénonce-t-il la torture dans ce texte ?
Pour y répondre on montrera d’abord comment, dans ce texte, Voltaire se moque de la justice en utilisant l’ironie puis comment l’auteur déplore la cruauté de la nation française à son époque.
Pour commencer, on voit dans cet article que Voltaire par ironie veut adoucir l'idée de torture en la présentant comme une activité comme une autre. En effet, l’idée de torture est exprimée de plusieurs manières grâce à des euphémisme, qui permettent ironiquement d'adoucir l'idée de torture.
Dans le premier paragraphe, la torture est effectuée par un « chirurgien », et non par un bourreau. En principe le rôle du chirurgien est de sauver des hommes or ici il est un complice, car il sauve la victime pour qu’il soit de nouveau torturé. Il y a une banalisation de la torture avec l'intimité de la scène entre le magistrat et sa femme : la torture devient le sujet banal d'une conversation conjugale. Voltaire veut montrer que la torture est une pratique rétrograde et que la société française n’a pas évoluée depuis l’antiquité en utilisant les termes « conseiller de la Tournelle » (Tournelle = chambre de justice). On retrouve un champ lexical de la fatigue et de la saleté (« hâve, pâle, défait, les yeux mornes, la barbe longue et sale, couvert de la vermine »). Ensuite, on remarque aussi que Voltaire présente la torture comme une activité légère et divertissante, donc c’est de l’ironie. En effet, à la ligne 6 « cela fait toujours passer une heure ou deux ». Ici, la torture est banalisée et donc en contradiction avec la réalité.
Dès le début du deuxième paragraphe, on comprend que la femme du magistrat se divertit des récits de torture, bien que « La première fois madame en a été révoltée ». Le terme « Mon petit cœur » montre qu’il y a une opposition comique entre petit cœur et l'horreur de la torture. Les victimes sont déshumanisées, Voltaire justifie les actes horribles de torture par le fait que les torturés « n'étaient pas comptés pour des hommes. » (Cas des esclaves), ou même parce qu'ils étaient sales, ceci est bien sûr ironique car le philosophe des Lumières Voltaire considère les esclaves comme des hommes, et le fait qu'un homme soit sale ne justifie pas qu'on puisse le torturer. Dans ce paragraphe, la dénonciation de Voltaire porte sur les magistrats, il associe l’argent à la torture et il dénonce un système judiciaire corrompu.
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