Alcool, Apollinaire

Compte-rendu de lecture

I - Présentation conventionnelle des œuvres :

-BAUDELAIRE, Charles, Le spleen de Paris ou les petits poèmes en pros, Paris, Michel Levy, 1869. Le spleen de Paris ou les petits poèmes en pros, Paris, Hatier, 2013.

-APOLLINAIRE, Guillaume, Alcools, Paris, Mercure de France, 1913. Alcools, Paris, Gallimard, 2019.

II- Résumé ou propos général des textes

-Il s’agit de deux recueils de poèmes, Le spleen de Paris en contient cinquante, Alcools en contient cinquante-et-un.

Ils traitent de thèmes variés tel que la modernité, l’amour, le temps… Ils se rejoignent sur de nombreux points malgré leur écart en terme de parution.

Apollinaire mit seize ans pour écrire son recueil, le style peut varier donc d’un poème à un autre, évoluer, il place sa dernière réalisation, Zone, en premier, il organise son ouvrage de manière non chronologique donc.

Il est difficile de synthétiser l’entièreté de ses propos, ceci est volontaire, Apollinaire s’apparente en tant que poète cubiste et de ce fait, en gagne sa structure narrative, en abandonnant la ponctuation par exemple.

Baudelaire, pour Le spleen de Paris, voulait composait cent poèmes comme dans les Fleurs du Mal, mais il mourut et la publication des cinquante poèmes fut posthume.

Tout comme les poèmes d’Apollinaire, ils sont complexes à synthétiser, sachant qu’ils se structurent souvent comme de brèves nouvelles inspirés d’un fait divers, des rêveries, des observations, des récits allégoriques.

L’urbanisme, comme dit précédemment, est présent tout le long des poèmes, les rues, les travailleurs, l’éclairage…

Au nom de la modernité, Baudelaire abandonne le vers pour la prose, lui donnant une plus grande liberté, il l’a décrit comme : « une prose poétique, musicale sans rythme et sans rime, assez souple et assez heurtée pour s'adapter aux mouvements lyriques de l'âme, aux ondulations de la rêverie, aux soubresauts de la conscience ».

III – Enjeux littéraires, historiques, politiques, esthétiques…

-Apollinaire publie son recueil alors que la France est en effervescence culturelle, avec le cubisme et le fauvisme, il s’en inspire et bouleverse les codes de la poésie classique, avec une admiration pour l’urbanisme qui l’entoure.

La Seconde Révolution industrielle se fait ressentir, notamment avec Zone, ou il constate le charme de Paris et de ses rues.

L’absence de ponctuation est révolutionnaire, permet une liberté d’interprétation à certains moments, une certaines ambigüité.

Apollinaire souhaite néanmoins conserver un lien avec la poésie plus traditionnelle, dans Les colchiques, il reprend le thème de la femme fleur, très apprécié de Ronsard, on note l'influence de Verlaine dans la construction de ce poème.

Pour Baudelaire, la condamnation des Fleurs

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