Acte II, 6, Les Caprices de Marianne, Musset
Commentaire de texte : Acte II, 6, Les Caprices de Marianne, Musset. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Marjorie Prégnon • 13 Janvier 2020 • Commentaire de texte • 1 782 Mots (8 Pages) • 2 179 Vues
Les Aspects du Romantisme
Musset : Les Caprices de Marianne, II, 6 (1833)
Commentaire littéraire
Plan détaillé
I -La complexité des êtres romantiques
a- Le mélange des registres
Lyrisme avec l’affirmation du moi dans la 2ème réplique « Je ne sais point aimer » et l »anaphore « c’est moi » à la ligne 990= expression des sentiments à l’égard de lui-même et de Coelio. Il se présente comme un libertin avec l’expression « débauché »= image d’un être qui a perdu son âme devenu impure. Il est seulement attiré par le l’amour sensuel et la concupiscence et les femmes ne dont que des objets à ses yeux avec l’expression « Je n’estime point les femmes ».Il éprouve un amour profond pour « l’ivresse » qui permet de s’oublier et d’échapper à la réalité au travers du « songe ». Utilisation de phrase négative pour faire son portrait : « Je n’estime point/ Je ne sais pas les secrets/ Je ne suis qu’un lâche » = mélancolie d’un esprit tourmenté par la peine et la souffrance inhérente à l’être romantique qu’il incarne. Le pathétique ressort au travers du reniement de soi. Octave ne sait plus éprouver la passion qui l’a si souvent déçu au travers de la comparaison « L’amour que j’inspire est comme celui que je ressens… ». L’amour sensuel est un sentiment éphémère contrairement à l’amitié qui elle est synonyme de fidélité par de la mort. Importance du mot de caractère « Adieu » = nostalgie d’un temps passé, heureux mais définitivement révolu →TRAGIQUE de la situation du héros romantique en butte avec le temps.
b- Dualité des portraits
*Prosopopée faite par Octave = portrait physique ou moral d’un mort visant à faire son éloge.
Caractère unique et singulier de Coelio avec l’anaphore « lui seul, lui seul… »Ligne 984. Recours à des phrases affirmatives pour son portait ≠des phrases négatives employées pour celui d’Octave→ opposition des deux hommes. Utilisation d’un vocabulaire mélioratif « Bonheur, dévouement sans bornes, bonne partie » + chiasme « Fraîches oasis dans un désert aride= Coelio est celui qui est capable d’apporter la joie dans un univers hostile. Les antithèses « Je ne sais point aimer/ Coelio seul le savait = système binaire qui permet de distinguer le pronom JE du pronom IL. Le Je est l’image du Mal et le IL qui désigne Coelio correspond au Bien. Style emphatique pour décrire Coelio : « Lui seul était capable… lui seul eut consacré sa vie… « Emportement des phrases, rapidité du rythme qui traduit un style hyperbolique. Dualité des êtres mis en scène par le jeu des pronoms : LUI précède le JE. Coelio domine par sa bonté Octave le débauché.
II- L’amitié=un amour fusionnel
a- Coelio/Octave : un couple complémentaire
Le mélange des pronoms témoigne de l’interdépendance des deux individus dans la phrase « Coelio m’aurait vengé si j’étais mort pour lui ». L’anaphore « c’est moi qu’ils on étendu sous cette pierre froide, c’est pour moi… » insiste sur le rapport d’identification entre Octave et Coelio. Le nous inclusif contenu dans « les longues soirées que nous avons passées ensemble » souligne les liens affectifs très forts qui les ont liés. Image de l’entrelacement des deux individus au travers de la phrase « Coelio était la bonne partie de moi-même ». Le destin d’Octave est fatalement lié à celui de Coelio= Fidélité extraordinaire des deux personnages.
b- Opposition entre le passé : image du bonheur originel et du présent= constat tragique
Evocation d’un passé heureux, nostalgie au travers de l’emploi du passé composé « Nous avons passées/Elles ont versé/ J’ai aimé sur la terre » ligne 974 à 984 = Bilan présent d’une action passée dont les conséquences sont encore à venir. Le souvenir fait revivre les instants de bonheur mais il fait également surgir des moments de souffrance pour Octave car ce passé est révolu. La félicité ne ressurgira plus dans le présent. L’utilisation de l’imparfait dit historique contenu dans « C’était un homme d’un autre temps / Il connaissait les plaisirs… » montre que le portrait de Coelio n’a pas épuisé toute son importance et que la bonté de ce dernier implique encore des conséquences→l’humanité aurait été meilleure si tout le monde avait agit comme lui. Recours aussi au passé antérieur dans « Lui seul eût consacré sa vie entière.. . » qui exprime l’idée d’accompli. Octave est persuadé des nobles qualités de Coelio, de la profondeur de ses sentiments. Coelio est un être qui vivait pleinement. Emploi encore du conditionnel à valeur de potentiel dans « Coelio m’aurait vengé si j’étais mort » ligne 998. Octave considère au moment où il énonce cette phrase le procès possible marquant ainsi sa pleine foi en son ami + image de la très grande loyauté de Coelio dont les qualités sont ceux d’un héros. La rupture avec ces moments de nostalgie se fait avec l’intrusion du présent d’énonciation « Je ne sais point aimer / Je ne suis qu’un débauché ». Octave établit un constat tragique sur son existence présente qui n’a plus de sens sans Coelio. CCL° de la sous partie : Opposition entre un
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