Zone de Guillaume appolinaire
Commentaire de texte : Zone de Guillaume appolinaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mronfle • 17 Février 2022 • Commentaire de texte • 895 Mots (4 Pages) • 867 Vues
- Guillaume Appolinaire « Zone »
Introduction :
Le poème « Zone » de guillaume Apollinaire est écrit peu avant la publication du recueil Alcools en 1913 mais est placé en position inaugurale. Le poème Zone est un poème sans ponctuation, en vers libre et mêlant rimes et assonances c’est comme une sorte de rêverie du poète déambulant dans les rues de Paris. Le poème parle du sujet du rejet du « monde ancien » et s’ancre résolument dans la modernité. Dans une première partie, nous parlerons d’un programme poétique tournée vers la modernité puis dans un second temps nous nous tournerons vers la religion chrétienne et modernité et dans un dernier temps nous verrons Une rue de Paris emblématique de la modernité pour le poète.
Comment Apollinaire célèbre-t-il la modernité dans cet extrait de « Zone » ?
A la fin tu es las de ce monde ancien
Bergère ô tour Eiffel le troupeau des ponts bêle ce matin
Tu en as assez de vivre dans l'antiquité grecque et romaine
Ici même les automobiles ont l'air d'être anciennes
La religion seule est restée toute neuve la religion
Est restée simple comme les hangars de Port-Aviation
Seul en Europe tu n'es pas antique ô Christianisme
L'Européen le plus moderne c'est vous Pape Pie X
Et toi que les fenêtres observent la honte te retient
D'entrer dans une église et de t'y confesser ce matin
Tu lis les prospectus les catalogues les affiches qui chantent tout haut
Voilà la poésie ce matin et pour la prose il y a les journaux
Il y a les livraisons à 25 centimes pleines d'aventure policières
Portraits des grands hommes et mille titres divers
J'ai vu ce matin une jolie rue dont j'ai oublié le nom
Neuve et propre du soleil elle était le clairon
Les directeurs les ouvriers et les belles sténo-dactylographes
Du lundi matin au samedi soir quatre fois par jour y passent
Le matin par trois fois la sirène y gémit
Une cloche rageuse y aboie vers midi
Les inscriptions des enseignes et des murailles
Les plaques les avis à la façon des perroquets criaillent
J'aime la grâce de cette rue industrielle
Située à Paris entre la rue Aumont-Thiéville et l'avenue des Ternes
1ère Partie
Vers 1, on peut voir qu’il y a une ambiguïté métrique. Ce vers contient 11 syllabes ce qui est peu fréquent dans la poésie voir pas du tout utilisé ou 1 alexandrin avec diérèse. On parle alors de confit entre le « Monde Ancien » et la modernité inscrit dans la métrique même du poème.
Vers 2, C’est une métaphore surprenante qui associe une figure du « Monde ancien » à un édifice qui incarne le contraire de la modernité « Tour Eiffel » et dont le vocatif affirme la légitimité en tant qu’objet poétique .
Vers 3, Le vers trois est une reprise de l’idée du vers 1, sous une forme moins soutenue comme « Tu en as assez », qui est plus familier que « Tu es là » plus concrète et imagée de « l’antiquité grecque et romaine » qui peut être une référence possible à la poésie parnassienne qui est assimilée au passé lointain, solennel et révolu dans un vers de 17 syllabes qui tend vers la prose.
2ème Partie
Vers 4, c’est un objet a la pointe de la technologie moderne qui peut être paradoxalement assimilés en effet au « monde ancien » qui est une modernité qui ne réside pas seulement dans l’innovation technologique.
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