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Voyage au centre de la Terre

Commentaire de texte : Voyage au centre de la Terre. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  2 Février 2022  •  Commentaire de texte  •  1 075 Mots (5 Pages)  •  2 794 Vues

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Objet d’étude 2 = Science et fiction

Voyage au centre de la Terre – lecture linéaire 2 – attention, les indications de lignes sont celles de l’édition Classiques et compagnie, Hatier. Elles peuvent différer selon l’édition en votre possession.

Introduction

  • Voyage au centre de la Terre paraît chez l’éditeur Hetzel en novembre 1864. C’est le 3ème volume des Voyages Extraordinaires de Jules Verne. Il succède à Cinq semaines en ballon, et aux Aventures du capitaine Hatteras. Jules Verne s’inspire notamment de récits de voyage écrits par d’authentiques aventuriers et navigateurs. Le roman marie la science à l’imagination. (Situation du passage) Avant cet extrait, le narrateur a vécu une épreuve, manquant de mourir. Nous voilà juste après son réveil dans la grotte. Il entend un bruit curieux, celui de la mer, et veut aller voir par lui-même d’où vient ce bruit. A la fin du chapitre 29, accompagné de son oncle, il sort de son abri et découvre un nouveau monde. 

(LECTURE EXPRESSIVE DU TEXTE)

Problématique = Nous allons voir comment le texte témoigne d’un regard à la fois poétique et scientifique du narrateur.

« Pour répondre à cette problématique, nous ferons une analyse linéaire de l’extrait dont nous suivrons les 3 mouvements » :

  • De la ligne 1 à 7, le narrateur pose un premier regard sur ce monde inconnu.
  • De la ligne 8 à 25, il le décrit poétiquement.
  • Enfin de la ligne 26 à 36, on retrouve le regard du scientifique qu’est Axel.

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1er mouvement du texte – lignes 1 à 7, le premier regard sur l’inconnu.

Pour commencer, cet extrait correspond au début du chapitre 30 et à la découverte du monde inconnu. Symboliquement, cette découverte s’accompagne d’une renaissance du narrateur qui vient d’échapper à la mort.

  • En effet, Axel s’habitue progressivement à la lumière, tel un nouveau-né, comme en témoigne le  champ lexical de la vue, lignes 1 à 3 : « d’abord je ne vis rien », « mes yeux se fermèrent », « je pus les rouvrir ».

De plus, la présence du discours direct souligne l’expression de la surprise et de l’émerveillement, tout en l’opposant à la réaction pragmatique de l’oncle qui s’approprie les lieux, «  la mer Lidenbrock » (ligne 5) :

Cf. ligne 4 : « La mer ! m’écriai-je. »

La phrase de type exclamatif nous permet de comparer la réaction d’Axel à celle d’un enfant qui découvre pour la 1ère fois la mer. A   l’opposé, (lignes 5 à 7) l’intervention du professeur Lidenbrock est calme et pragmatique, c’est celle du découvreur qui songe à la notoriété que lui procurera cette découverte (cf. texte à citer)

2ème mouvement – lignes 8 à 25, une contemplation poétique.

Transition = A l’expression de la stupéfaction du narrateur succède l’observation. La deuxième partie de l’extrait développe un passage descriptif qui témoigne du regard et de la contemplation poétique du narrateur sur les lieux.

  • La progression de la description suit le regard du narrateur : il embrasse d’abord la totalité du paysage, puis en décrit les différents éléments : « le rivage » (ligne 9), « les flots » (ligne 12), l’ « écume » (ligne 14), « les contreforts des rochers » (ligne 17)
  • La vision de ce nouveau monde se révèle poétique et riche comme le montrent la multiplicité des éléments décrits et les sensations du narrateur dont les sens sont en éveil :
  • La vue à la ligne 9 : « …s’étendait au-delà des limites de la vue »
  • L’ouïe à la ligne 13 : « ce murmure sonore particulier »
  • Ou encore le toucher à la ligne 15 : «  quelques embruns m’arrivaient au visage ».
  • De plus, la longueur des phrases impose un rythme plus lent qui traduit l’attrait et le charme exercé par les lieux sur le narrateur, comme par exemple à la ligne 9 :

« le rivage largement échancré, offrait aux dernières ondulations des vagues un sable fin, doré et parsemé de ces petits coquillages où vécurent les premiers êtres de la création. »

On peut repérer différents procédés d’expansion du nom (adjectif qualificatif épithète, complément du nom, proposition subordonnée relative). Ils soulignent l’émerveillement du narrateur.

  • Plusieurs champs lexicaux se déploient dans cette description, comme le champ lexical de la grandeur ( « vaste », « largement », « énormes », « incommensurable »), de la douceur (« « murmure », « légère », «  modéré », « légèrement »), mais aussi de la sauvagerie (« brisaient », « déchirant », « rongés », « effroyablement sauvage ».) Ces champs lexicaux contradictoires accentuent le caractère exceptionnel, hors du commun des lieux.

3ème mouvement – lignes 26 à 36, le regard scientifique

Transition= Le regard d’Axel révèle d’abord son tempérament rêveur et poétique, mais aussi dans le 3ème mouvement du texte son esprit scientifique.

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