Une vie, Guy de Maupassant
Commentaire d'oeuvre : Une vie, Guy de Maupassant. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar anne.louise.s • 1 Décembre 2020 • Commentaire d'oeuvre • 2 332 Mots (10 Pages) • 3 121 Vues
UNE VIE
DISSERTATION
Tout d’abord « une vie » est un roman tragique écrit par Guy de Maupassant qui parut en 1883. En effet ce roman écrit avec un style naturaliste et réaliste qui peut être très crue dans certains passages, relate la vie de Jeanne, une jeune fille de la haute société dès sa sortie du couvant jusqu’à sa vieillesse. Ce roman, le premier de Guy de Maupassant, est une peinture, vérité des mœurs de la vie en province (Normandie) de son époque. Aristocrates désuets, domestiques, paysans y sont décrits avec beaucoup de réalisme. Ce réalisme approche la vérité et en même temps est teinté d’une ironie mordante. « Une vie » est rédigé en quatorze chapitres et est rythmé au fil des saisons. Il est vrai que Maupassant aborde ce sujet avec un style jugée par moment trop journalistique, mais c’est ce qui fait tout toute la profondeur de son roman puisqu’à travers son regard sévère mais neutre il ne laisse aucun détaille au hasard. Maupassant a donné le sous-titre de « l’humble vérité ».
Pourquoi peut-on dire que le récit relate « toute la vérité et rien que la vérité ? »
Dans une première partie le sujet sera abordé par une interprétation du titre « une vie » en deux sous parties :
-Jeanne, une enfance préservée
- « Une vie » un titre fade
Dans une seconde partie, le sujet sera abordé par une interprétation du sous-titre « l’humble vérité » en deux sous parties :
-la découverte de tout par jeanne
-le fait que le lecteur soit complètement spectateur de la vie de jeanne
Enfin dans une troisième partie pour compléter à la réponse de cette problématique, le sujet abordé sera l’écriture de Maupassant, en deux sous parties :
-une vie remplie de mensonge
-une critique d’une famille arriérée dans une époque moderne.
Pour conclure, la conclusion clôturera la réponse à la problématique en en une réponse synthétisée.
Partie I : Interprétation du titre « une vie »
-Jeanne une enfance préservée
Tout d’abord jeanne fut totalement préservée de la vie par l’éducation qu’elle reçut, il est vrai que même adulte ses parents la traite toujours comme une enfant. Jeanne passa son enfance dans un couvant, reçue ainsi une éducation religieuse strict. Cependant si son père décida de la placer dans un couvant ce n’était pas pour une question de foi chrétienne puisque ce dernier ne croyait point en dieu, mais pour être sûre que sa fille lui soit remise pure et mure pour son mariage. Ainsi jeanne est naïve et ne connait rien de la vie : elle va ainsi, au fur et à mesure du roman, découvrir le béaba, tel que la mort l’amour et la trahison. Jeanne ne connaissant rien et idéalise tout, sa vie est ainsi une succession de déception. Déjà, Jeanne idéalise l’amour et dès son arrivé aux peuples, elle se met à rêver d’amour, d’un mariage heureux. Ainsi dès sa première rencontre avec le genre masculin, elle se prend d’affection pour Julien qu’elle ne connait à peine, elle se mariera avec lui au bout de quelques mois. Jeanne n’a absolument aucune connaissance dans le domaine amoureux et charnel, elle n’est absolument pas préparée à sa nuit de noce, son père tentera cependant de lui expliquer quelques heures avant ce qu’il va se passer. Mais trop implicite, Jeanne prise au dépourvu découvre la sexualité lors de cette nuit de sang, qui ne fut pas tout à fait consentante, mais comme son père lui rappelle si bien : « mais n’oublie pas ceci, tu appartiens toute entière à ton mari. » Jeanne ultra protégée et éloignée de la vérité n’est pas préparée à être « mal mariée ».
Jeanne a grandi au couvent loin des vérités du monde, elle reproduit cet univers avec poulet qu’elle couve et élève en reclus. Et là encore, la vie tourne mal quand on est élevé trop préservé des vérités du monde extérieur.
- « Une Vie », un titre fade
Le titre choisis par Maupassant pour ce roman de 313 pages est bien simple. Il est vrai que ce roman relate la vie de jeanne dans les moindres détailles dans sa jeunesse mais plus les années passent, plus la vie de jeanne est synthétisée et floue. En effet Jeanne a une vie simple et monotone, dont elle va beaucoup se plaindre lors de sa vieillesse. Dès qu’elle fut rentrée de son voyage de noce, Jeanne se rend compte dès le premier jour que tous les autres vont se ressembler. « Les peuples » sa prison dorée sera le berceau de ses larmes.
Avec un tel titre le lecteur s’attend à une vie passionnante, un roman rempli d’aventure et de péripéties, ou du moins à une histoire heureuse. Mais non, « une vie » est un roman relatant la vie simple de jeanne dans toute sa vérité, ce roman décrit une vie banale, une « vrai vie » commune à celle de nombreuses françaises à l’époque. Ou chaque petite chose est une aventure et pourtant il ne passe rien ou du moins pas grand-chose. Montrant les côtés joyeux comme les plus tristes. Décrivant les moments les plus monotones de sa vie grâce au style naturaliste de Maupassant, en faisant parler les paysans, en faisant part de l’intimité d’un couple. Ce titre, « une vie » est un paradoxe à une anti -héroïne qui est Jeanne. Car on peut le dire, Jeanne n’a pas eu de vie.
Partie II : Interprétation du sous-titre « l’humble vérité »
-la découverte de tout par jeanne
Ensuite, comme nous avons pu le voir Jeanne est naïve et fut préservée de tout ainsi elle découvre tout de la vie par elle-même. Soit sans réellement de jugement puisqu’elle ne s’attend à rien. Jeanne, par son regard innocent nous montre toute la vérité de la vie. Ou du moins de la sienne. Lorsque sa mère décède, jeanne se persuade et n’y croit pas, elle est totalement enfermée dans sa bulle elle ne se rend compte de rien. Alors que le prêtre est déjà là, jeanne supplie pour que l’on appelle un médecin. Et même plus tard lorsque jeanne veille sur sa mère morte durant la nuit, elle s’occupe d’elle comme une vivante en attendant ne serait-ce qu’un signe. Jeanne fait alors face à une nouvelle chose dans sa vie : le décès d’un proche. La vérité après la mort, thème cher à Maupassant. Il décrit avec
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